El Ouardi déplore la «mauvaise foi» des étudiants en médecine

El Houcine Louardi, ministre de la Santé.

El Houcine Louardi, ministre de la Santé. . DR

Revue de presseKiosque360. Le ministre de la santé reproche aux étudiants en médecine de baser leurs revendications sur des mensonges. Selon lui, une centaine de postes de médecins sont restés vacants à cause du refus des praticiens de se déplacer en milieu rural.

Le 21/09/2015 à 21h59

Alors que le Maroc accuse de lourdes carences en matière d’accès aux services de santé en milieu rural, plus de 100 postes de médecins sont à ce jour vacants à cause du refus de certains médecins d’exercer dans ce milieu, affirme le ministre de la Santé Houcine El Ouardi, en plein bras de fer avec les étudiants en médecine en colère depuis quelques mois, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 22 septembre.

Le ministre PPS a ainsi déclaré, lors d’un entretien téléphonique avec le quotidien, que les étudiants avaient «propagé de fausses informations» sur son projet de loi qui a pour but, souligne-t-il, de «distribuer équitablement les ressources humaines» sur le territoire. Pour pourvoir les 100 postes de médecins restés vacants en milieu rural à cause de la mauvaise volonté de certains médecins, El Ouardi assure avoir été contraint de demander au chef du gouvernement la permission de mobiliser une centaine d’infirmières tant il est urgent de pallier au manque d’accès aux soins.

Plus grave, le ministre déplore le gaspillage de millions de dirhams de médicaments destinés aux zones rurales mais ne trouvant pas de praticiens pour les distribuer. «Beaucoup de médicaments finissent à la poubelle tandis que d’autres sont revendus», regrette El Ouardi. Et de balayer du revers de la main les critiques faisant référence au manque de matériel dont souffriraient les zones reculées. Selon lui, plus d’1 milliard de dirhams a été alloué à l’équipement de dispensaires en milieu rural, tandis que cent dispensaires ont été rouverts. Mais «où sont les médecins?» déplore-t-il avant de répondre en partie à sa propre question: «Beaucoup d’entre eux préfèrent rester dans l’axe Casa-Rabat, pas pour fuir le monde rural, mais pour rester à proximité des cliniques privées. Car, la plupart du temps, ils ne mettent jamais les pieds dans leurs bureaux.»

Par Marouane Hobballah
Le 21/09/2015 à 21h59