De très choquantes coquilles: le manuel d'initiation au français pour les maternelles est truffé de fautes d’orthographe

DiaporamaUn manuel pour les classes maternelles, censé initier au français au tout début du parcours scolaire des enfants, est truffé de fautes d’orthographe. Au moins six erreurs ont été détectées dans "Mon petit labo", programmé pour la première année de maternelle des écoles publiques et privées du Maroc. Choquant!

Le 06/10/2021 à 06h15

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Mon petit Labo, édité chez Scholar, est le manuel de la première année de maternelle du système scolaire marocain. Dans les classes du préscolaire des écoles publiques et privées, cette année, il est utilisé dans l'enseignement pour les enfants âgés entre 3 et 4 ans.

Mais grande surprise: ce manuel, censé initier au français, et destiné à des enfants qui ne savent encore ni lire ni écrire, comprend de flagrantes erreurs d’orthographe.

Ces enfants commencent à peine leur apprentissage et les voilà confrontés à un "Bounjour" (au lieu de "bonjour") et où le mot "poussette" devient "pussette"...

"Les cinq sens" se transforme, par la magie des "pédagogues" en herbe, rédacteurs de ce manuel, en un improbable "les sinq sens"...

Et puis il y a aussi, "le chanson", au masculin au lieu du féminin de rigueur pour ce nom commun… 

Le360 a pu répertorier au moins six fautes dans cet ouvrage, pourtant validé et programmé par la direction des Curricula du ministère de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur.

Contacté par Le360, Fouad Chafiqui, le directeur de ce service au sein du département de Saaïd Amzazi, est resté injoignable.

En ce qui concerne les libraires marocains, l'un d'entre eux rappelle que ce n’est pas la première fois que des manuels scolaires comportant ce genre d'énormissimes coquilles sont tout de même mis en vente sur le marché.

Mon petit Labo est édité et imprimé par le groupe Kabbaj, qui possède trois sociétés éditrices installées dans le quartier des Habous à Casablanca: Scholar, Dar Ihyae Al Ouloum et Apostrophe.

«Le pire c’est que ces livres, même s’ils sont remplacés, ne sont pas retirés et continuent à être commercialisés et c’est le citoyen marocain qui trinque dans ce chaos», s'insurge ce même libraire. Que dire? 

Par Qods Chabaa
Le 06/10/2021 à 06h15