Tout indique que la déclaration antimarocaine du ministre des Affaires étrangères algérien, Abdelkader Messahel, au sujet de la politique africaine du Maroc, a été savamment orchestrée dans les locaux tortueux du palais El Mouradia, à Alger. Après la sortie forcenée du ministre, vendredi 20 octobre, devant le patronat algérien, contre le Maroc, accusé de "blanchir de l'argent du haschich via ses banques en Afrique", c'est au tour du Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, de donner la réplique en se fendant, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale algérienne, hier mercredi 24 octobre, d'une déclaration férocement haineuse envers le Maroc. «Si nos voisins s’énervent, tant pis pour eux, et tant mieux pour nous», a-t-il brait, de ce "hi-han" que poussent naturellement les équidés atteints de rage.
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On s'attendait à ce que l'Exécutif algérien recadre son ministre pour ses propos nauséabonds et gerbants, concentré de haine maladive et d'ignorance crasse du fonctionnement des banques et du transport aérien international, on a donc eu droit à une récidive à tout le moins cynique, effrontrée, qui plus est venant d'un Premier ministre et ancien chef de cabinet du président Bouteflika.
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Notons en passant que le multirécidiviste Premier ministre algérien (il a été nommé quatre fois premier ministre et ne trouve aucune gêne à se proclamer "homme des sales besognes"!), parle d'"énervement de nos voisins" sans que le "Prix Nobel du Mensonge", -ainsi l'a qualifié récemment une députée algérienne, Nora Ouali (RCD)-, réalise que si énervement il y a, c'est plutôt du côté d'Alger qu'il existe. La sortie de piste de Messahel, suivie de celle de son patron Ouyahya appelé en renfort, montre, à qui veut bien voir, que le régime algérien a complètement perdu le nord, livrant, à l'instar d'un coq égorgé, sa dernière danse macabre.
En panne de légitimité populaire, et depuis 2014 de pétro-, que sais-je, de gazo-dollars, en raison du plongeon du cours des hydrocarbures (98% des exportations et 60% des recettes de l'État algérien, ou ce qu'il en reste), ce régime grabataire et en rupture de ban n'a pratiquement plus de maître à bord depuis 2013, année à laquelle son président octogénaire, Abdelaziz Bouteflika pour ne pas le nommer, a eu un accident vasculaire cérébral qui lui a fait perdre toute motricité organique et toute aptitude intellectuelle au point de disparaître des écrans radars. Il ne s'est pas adressé à son peuple depuis 2012!
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Le régime bouteflikien, comptable de la dilapidation de 1000 milliards de dollars engrangés durant la fameuse "embellie financière" (1998-2010), n'a donc plus de ressources pour se payer la "paix sociale" et les rues d'Alger, Béjaïa, Tizi Ouzou, Batna, commencent déjà à gronder, à la faveur d'une explosion sociale rendue inévitable par la flambée des prix des produits de première nécessité, la métastase de la corruption quasi-institutionnalisée, le ras-le-bol d'une jeunesse livrée en pâture au chômage (29% de la population désoeuvrée)...
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Face à cette situation explosive, le régime voisin, comme d'ailleurs toutes les dictatures, n'a rien trouvé de mieux à présenter à son peuple que la théorie fumeuse de l"'ennemi extérieur" qui, à l'évidence, n'existe que dans l'imagination maladive des appartchiks fossilisés tapis dans la luxueuse station balnéaire du Club des Pins, à Alger. Le Maroc, il est vrai, cristallise depuis longtemps la haine de ce régime voyou. Ce régime qui a été mis en place par le colonel Houari Boumediene, de son vrai nom Mohamed Boukharrouba, et dont le prolongement est assuré (jusqu'à nouvel ordre) par son ex-ministre des Affaires étrangères Abdelaziz Bouteflika, sait maintenant que son pronostic vital est engagé. Et n'a d'autre ultime recours que le Maroc sur lequel il ne peut plus se défausser comme il le faisait auparavant. Le peuple algérien n'est pas dupe de ce disque usé. La réaction de nos frères algériens aux propos indignes de Messahel participe de cette prise de conscience de plus en plus aiguë quant aux desseins machiavéliques du régime en place.
