Vidéo. Algérie: quand le candidat de l’armée exige du Maroc des «excuses» officielles

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«Les frontières ont été fermées le jour où le peuple algérien a été humilié», a cru savoir le présidentiable Abdelmajid Tebboune, exigeant du Maroc même des «excuses» pour la réouverture de la frontière commune! Riposte.

Le 25/11/2019 à 16h59

Les relations algéro-marocaines sont appelées à se compliquer davantage après la sortie, hier, dimanche 24 novembre, à Alger, du candidat septuagénaire à la présidentielle contestée du 12 décembre prochain, Abdelmajid Tebboune.

Lors d’une conférence de presse, organisée au forum du journal El Hiwar, l'ex-Premier ministre de Bouteflika n’a pas mâché ses mots en évoquant les relations déjà assez tendues entre les deux voisins maghrébins. «Les frontières algéro-marocaines ont été fermées le jour où le peuple algérien a été humilié», a-t-il prétendu, dans une tentative de travestir la vérité sur la cause réelle qui a été à l’origine de la décision du royaume d’imposer le visa aux ressortissants algériens, en l’occurrence l’attentat commis, en 1994, à l’hôtel Asni, à Marrakech, par deux terroristes franco-algériens.

«Ils ont été traités tels des terroristes et ils ont été violentés», s’est-il indigné contre les autorités marocaines, comme si ces dernières devaient réserver un traitement VIP aux deux auteurs algériens de l’attentat sanglant qui a coûté la vie à deux Espagnoles et blessé grièvement une ressortissante française.

«Le lobby qui tient les rênes du Royaume a accusé l’Algérie et a décidé d’entamer un blocus sur le pays», a cru savoir le candidat de l'armée algérienne, poussant l’outrecuidance jusqu’à exiger du Maroc «des excuses» officielles au «peuple algérien humilié».

Vous avez bien lu: «lobby qui tient les rênes du royaume», «excuses» du royaume… M. Tebboune pousse le «Nif» jusqu’à exiger des «excuses» officielles du Maroc, dont le «délit», semble-t-il, est d'avoir simplement voulu par cette décision, souveraine, défendre son territoire contre l'infiltration de terroristes, quels qu'ils soient et d'où qu'ils viennent. 

Ce n'est pourtant pas de cet oeil que le voit le candidat Tebboune qui, à travers cette nouvelle sortie, veut à la fois «rassurer» une oligarchie militaire résolument hostile au Maroc et chercher à trouver grâce aux yeux du peuple algérien frère, qui n'est pourtant pas dupe de ce jeu de dupes. 

En verrouillant ainsi la possibilité de toute réouverture de la frontière, -il est naturellement hors de question que le Maroc accède à la demande saugrenue du candidat Tebboune-, il apparaît à l’évidence que c’est Alger qui «insulte l’avenir» et non le Maroc, comme le prétend le candidat du régime vert-kaki. 

C'est à ce régime viscéralement haineux de présenter des "excuses" au Maroc, pour les interminables préjudices causés à son voisin de l'ouest, notamment son inadmissable ingérence dans ses affaires intérieures, en abritant sur son sol et en armant une bande séparatiste nommée polisario. Il doit également présenter ses "excuses" au peuple algérien frère, engagé depuis le 22 février dans des manifestations inlassables pour chasser les résidus de l'oligarchie en rupture de ban, de surcroît fossilisée, dont A. Tebboune fait partie intégrante.

Par M'Hamed Hamrouch
Le 25/11/2019 à 16h59