Une conférence en soutien à Bouachrine tourne au fiasco à Paris

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Une conférence, dédiée à la liberté de la presse au Maroc, a été organisée, hier, à Paris. Dans la salle, on dénombrait plusieurs militants du Polisario et de lobbyistes algériens. Supposée défendre Taoufiq Bouachrine, la rencontre a tourné au fiasco. Les détails.

Le 16/02/2019 à 10h21

Vendredi 15 février, à 19h, près de cinquante personnes ont pris place dans la salle le Maltais Rouge au 11e arrondissement à Paris. Ces personnes sont venues pour suivre une conférence sur la liberté de la presse au Maroc. Les organisateurs de cette rencontre ont choisi ce thème large, même si le vrai objet de la conférence est de parler de Taoufiq Bouachrine et de le présenter comme une victime de la répression contre la liberté de la presse au Maroc. Car, c’est le comité de soutien à Bouachrine qui a initié cette rencontre. Deux personnes ont été particulièrement impliquées dans l’organisation: le professeur Maati Monjib et l’ancienne présidente de l’association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), Khadija Ryadi.

Parmi l’assistance, on dénombre de très nombreux activistes du Polisario. Claude Mangin, «amie de la cause sahraouie» et épouse de Naâma Asfari, condamné à trente ans de prison dans les tristes événements de Gdeïm Izik, donnait de la voix. Nicole Gasnier, journaliste activiste du Polisario et qui occupe au demeurant le poste de la secrétaire générale de «l’Association des Amis de la RASD», n’a pas non plus manqué ce rendez-vous. Etait également présente Michèle Decaster, une autre activiste du Polisario, refoulée au demeurant en 2014 par les autorités marocaine de l’aéroport de Laâyoune et qui a en commun avec Claude Mangin la direction de l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (Afaspa).

Cette conférence devait être modérée par Rosa Moussaoui, une journaliste peu amène à l’égard du Maroc. Elle a été remplacée à la dernière minute par son confrère au quotidien L’Humanité, Hassane Zerrouky, un Franco algérien. Côté Marocains, on reconnaissait dans la salle Hicham Mansouri, un instituteur à Errachidia qui se prétend journaliste alors qu’il n’a jamais été détenteur d’une carte de presse et qui fait l’objet d’une plainte pour adultère, suite à laquelle il a fui le Maroc et s’est établi, en tant que réfugié, en France. A ses côtés, son parrain : Maati Monjib.

C’est donc devant cette assistance, majoritairement constituée de militants du Polisario et de lobbyistes algériens, que Khadija Ryadi a pris la parole. S’est-elle sentie si bien en territoire algérien au point de répéter à plusieurs reprises l’expression «Sahara occidental» pour nommer le Sahara marocain ? En tout cas, mal lui en a pris. Parce que dans l’assistance, il y avait au moins une personne qui n’était pas acquise aux thèses du tandem Algérie/ Polisario. Cet homme a été heurté dans son patriotisme par le tropisme algérien de l’ancienne présidente de l’AMDH. Il a protesté contre l’expression «Sahara occidental». Dans la salle, d’autres personnes ont défendu le Polisario et la chimérique république sahraouie. L’échange s’est avivé au point d’en arriver aux jets de chaises et à l’extinction de la lumière. La gérante de la salle a été obligée de mettre un terme à la conférence et de demander l’évacuation. La police n’a pas tardé à arriver. A 20h 15, il n’y avait pas un chat dans le Maltais Rouge. Et c’est ainsi que s’est terminée cette rencontre où le lobby algéro polisarien était venu en force pour transformer une conférence sur la liberté de la presse au Maroc en apologie des thèses du Polisario.

Par M'Hamed Hamrouch
Le 16/02/2019 à 10h21