Un centre qatari offre 1.000 dollars pour chaque étude sur l’expérience démocratique marocaine

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Revue de presseKiosque360. Mille dollars: c’est le montant que versera le Centre arabe de recherche et d'études politiques (CAREP), basé à Doha, pour chaque étude critique de l’expérience démocratique marocaine sur ces cinq dernières années.

Le 16/02/2016 à 20h38

Indubitablement, l’expérience démocratique marocaine dérange certains pays, notamment ceux où la culture et la pratique démocratique demeurent un vain vocabulaire. C’est ce qui ressort de l’initiative du Centre qatari de recherche et d'études politiques (CAREP), basé à Doha.

Ce fameux centre vient ainsi d’envoyer une correspondance à des politologues marocains pour les encourager à réaliser des études critiques sur l’expérience démocratique marocaine durant ces cinq dernières années. «Rédigez-nous votre vision critique de la transition démocratique au Maroc durant les dernières années et nous vous enverrons un montant de mille dollars», indique en effet la missive adressée à certaines personnes se présentant comme des analystes politiques, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 17 février.

Les contributions seront rassemblées et publiées dans un livre qui sera édité en septembre prochain, c'est-à-dire durant la période des élections législatives au Maroc, fait remarquer le quotidien.Et de préciser que «la plupart des Marocains intéressés par «ce projet des frères qataris» ne sont pas inscrits sur les listes électorales générales, ne se présentent pas aux élections et n’ont pas contribué à l’élaboration de la Constitution».C’est dire que ces personnes vont rédiger des thèses critiques sur l’expérience démocratique marocaine sans même avoir de pratique de la politique, note encore le quotidien.

Le facteur commun entre ces personnes, qui recevront donc mille dollars, est d'ailleurs leur perception très négative de l’expérience démocratique marocaine, alors même qu’elles n’ont aucune vision du modèle qatari où il n’existe d'ailleurs pas de pratique démocratique. Le Qatar semble ainsi, par ces études, vouloir détourner l'attention de son propre paysage politique.

Par Mohamed Younsi
Le 16/02/2016 à 20h38