Sahara: quand Human Rights Watch blanchit l'assassin et accable la veuve et l'orphelin

Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch. 

Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch.  . DR

Encore un nouveau rapport à charge contre le Maroc signé Human Rights Watch, concocté sur la base de la source unique et inique, et où la victime est étrangement diabolisée et le bourreau, étonnamment innocenté. Tragi-comique!

Le 15/01/2020 à 12h18

Human Rights Watch vient de commettre un nouveau rapport truffé d’approximations et de contre-vérités. Dans ce rapport, présenté hier mardi par son directeur exécutif, Kenneth Roth, lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU, l’ONG américaine dresse un tableau des plus noirs de la situation au Sahara marocain, donnant l’impression que son "investigation" a été rédigée à Rabouni, QG de la «Isaba» du polisario, plutôt qu’à New York où elle prend toutefois ses quartiers.

«Au Sahara, les autorités marocaines empêchent systématiquement les rassemblements en faveur de l'autodétermination, et font obstruction au travail de certaines ONG locales de défense des droits humains, en bloquant notamment leur enregistrement légal», allègue l’ONG, sans réaliser peut-être le ridicule de son allégation.

HRW aurait simplement pu s’interroger comment nombre d’officines à la solde même du polisario, dont "l'Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’Homme" (ASVDH), basée à Laâyoune, a pu s’enregistrer légalement en 2004 et, depuis, exercer sans qu'elle soit inquiétée le moins du monde.

L'ONG aurait pu se demander, aussi et surtout, comment la cheffe de «L'Association des défenseurs des droits de l'Homme sahraouis» (CODESA), Aminatou Haidar, continue de sillonner le monde entier avec un passeport marocain pour faire des procès politiques à l'encontre de son propre pays, qu’elle continue d'hypocritement renier, sans renoncer toutefois aux droits que confère la loi marocaine à tous ses citoyens, y compris l'intéressée, de son vrai nom Aminatou Haidarun. 

HRW aurait pu se demander, in fine, pourquoi cette flexibilité marocaine n'a pas cours même dans les démocraties occidentales, en Espagne pour ne pas aller loin, où les séparatistes catalans sont tabassés, emprisonnés, voire exilés.

Les autorités marocaines "ont aussi parfois battu des activistes et des journalistes, en détention ou dans les rues», veut bien souligner HRW, sans prendre la peine de vérifier si les intéressés sont réellement des «journalistes» et des «associatifs» ou des agents à la solde de la partie ennemie, Alger et polisario confondus, ce qui, en le cas d'espèce, leur vaudrait carrément une traduction devant la justice pour répondre du forfait de «collusion avec l’ennemi».

Dans cet esprit de la stigmatisation, même les victimes tragiques de la tuerie de Gdeïm Izik n’ont pas été épargnées. "23 Sahraouis demeuraient en prison après leur condamnation à l’issue de procès iniques en 2013 et 2017 pour le meurtre de 11 membres des forces de sécurité lors d'affrontements ayant éclaté après le démantèlement forcé par les autorités d'un vaste camp de manifestants à Gdeim Izik, au Sahara occidental, en 2010".

Vous avez bien lu: HRW qualifie d’ «iniques» les procès intentés aux auteurs des pourtant sanglants événements qui ont coûté la vie en novembre 2010 à 11 éléments des forces de l’ordre, alors envoyés «à mains nues» dans cette localité, 15 Km de Laâyoune, démanteler un campement installé illégalement par des nervis téléguidés depuis Tindouf, avec la complicité des services algériens.

Pas un seul mot de compassion n’a toutefois été touché par HRW au sujet de ces victimes tragiques du devoir, pas plus d’ailleurs qu’à leurs familles restées depuis inconsolables, dont des veuves et des orphelins! 

Lamentable! 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 15/01/2020 à 12h18