A peine trente manifestants ont participé, hier mardi 27 décembre devant l'ambassade du Maroc à Madrid, au sit-in organisé à l'appel de la coordination étatique des associations solidaires avec le Sahara (CEAS-Sahara) pour dénoncer le "procès à l'encontre des prisonniers politiques de Gdeïm Izik".
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Ce sit-in, qui avait pourtant reçu le soutien de la Confédération syndicale des commissions ouvrières espagnoles (CCOO), s'est déroulé "en l'absence d'acteurs politiques, de représentants de syndicats, de la société civile et des médias espagnols", révèlent les sources de le360.
Et ce n'est pas tout! Boudé par les acteurs espagnols, ce sit-in a été marqué, toujours d'après nos sources, par l'absence "presque totale" des membres de la communauté sahraouie résidant en Espagne.
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Face à cette grande bouderie, les trente sit-inneurs ont battu le pavé pendant une heure et se sont dispersés dans la nature, après s'être répandu en imprécations contre le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, accusé d'être "l'ami du Maroc"!
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Rien que cela! Que dire alors de la justice espagnole qui, en novembre dernier, avait émis un mandat d'amener à l'encontre du chef du Polisario, accusé de "génocide", d'assassinats" et de "disparitions forcées" commis du temps où il officiait en tant que "ministre de la défense" (1976-1991)? Les sitinneurs peuvent-ils encore accuser la justice espagnole d'être "l'amie du Maroc"?!
Et ce n'est pas fini! Car, au-delà du désaveu institutionnel, il y a aussi et surtout ce désintérêt de l'opinion publique espagnole pour le Polisario et ses billevesées aussi creuses que ce "droit du peuple sahraoui à l'autodétermination".