Législatives 2016: les coulisses de la réunion de Hassad avec les chefs de partis politiques

Hassad rencontre les secrétaires généraux des partis politiques.

Hassad rencontre les secrétaires généraux des partis politiques. . MAP

Réunissant les chefs des partis représentés au Parlement, le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, a fait part du refus catégorique du roi de toute tentative de mise en doute de la transparence de l'opération électorale, assurant que toute éventuelle violation sera durement punie par la loi.

Le 06/10/2016 à 12h55

Le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, a réuni les chefs des principaux partis politiques représentés au Parlement, mardi 4 octobre. Cette réunion, intervenue à trois jours des élections léhgislatives du 7 octobre, a été marquée par la présence du ministre de la Justice, Mustapha Ramid.Un dirigeant de parti contacté ce jeudi matin par Le360, qui a souhaité ne pas être cité, a d'abord indiqué que les relations entre le ministre Hassad et son homologue de la Justice étaient plutôt normales pendant cette réunion. 

Pour rappel, Mustapha Ramid a posté un message sur son compte Facebook, le 18 septembre, déplorant ne pas être "consulté" par son homologue de l'Intérieur au sujet des préparatifs des législatives du 7 octobre 2016. 

Il n'en est rien, à en croire notre interlocuteur qui était présent à la réunion du ministre Hassad avec les chefs de partis politiques. Lors de cette réunion, le ministre de tutelle a fait savoir aux dirigeants partisans que le roi refusait toute tentative susceptible de "mettre en doute" la transparence du processus électoral, exhortant les formations politiques à recourir à la justice, en cas d'enregistrement d'une quelconque "violation". 

A cet effet, le ministre Hassad a indiqué ne disposer pour l'heure d'aucune preuve matérielle susceptible d'établir l'intervention d'un agent d'autorité en faveur de tel ou tel parti politique, révélant que son département a pris des mesures de rétorsion allant de la suspension à la "mise au garage", en passant par l'interdiction d'exercer sur le terrain ou de côtoyer les citoyens. 

Evoquant les doléances transmises par certains partis à son département, le ministre de l'Intérieur a affirmé avoir reçu une centaine de "plaintes" concernant d'éventuelles "violations" précisant qu'elles sont en cours d'examen et qu'une suite judiciaire leur sera aussitôt donnée au cas où les faits reprochés seraient établis.

Par Ziad Alami
Le 06/10/2016 à 12h55