«Ce n’est pas la première fois que je travaille avec monsieur Ramid dans le cadre d’une commission. Sa Majesté le roi nous a assigné comme mission de travailler dans le cadre de cette commission de coordination pour la supervision des prochaines élections législatives et être à la hauteur de cet important rendez-vous démocratique qu’attend notre pays le 7 octobre prochain. J’ai toujours travaillé dans le respect avec monsieur Ramid et nous avons surmonté ensemble toutes les difficultés».
Ces propos recueillis par Le360 sont une réaction du ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad au post publié par Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des libertés, sur sa page Facebook ce dimanche 18 septembre.
La réponse du ministre Hassad résonne tel un démenti au sujet des déclarations de son homologue Ramid, qui a annoncé dégager toute responsabilité dans tout «dépassement ou dérapage» susceptible d’entacher le processus de préparation et de supervision de l’échéance du 7 octobre.
A la question de savoir s’il a eu un échange avec Ramid suite à la publication de son post sur Facebook, Mohamed Hassad affirme: «J’ai en effet eu un échange avec monsieur Ramid et nous restons mobilisés dans le cadre de la mission que nous a confiée Sa Majesté le Roi». Cette mission est liée à la commission de coordination pour la supervision des élections.
Et ce n’est pas tout! La marche qui a eu lieu ce dimanche 18 septembre à Casablanca a également été évoquée par les deux ministres. D’après nos sources, Ramid aurait souhaité «être consulté» avant d’autoriser cette marche destinée à protester contre «l’slamisation de la société marocaine».
Interrogé par Le360 sur l'autorisation de la marche de ce dimanche , Hassad affirme que "son département n’a ni autorisé ni interdit cette manifestation", précisant qu’aucune demande d’autorisation n’a été déposée auprès du ministère de tutelle. «Nous avons pris connaissance de cette marche via des posts sur Facebook», a clarifié le ministre Hassad, ajoutant que son ministère a préféré ne pas interdire cette manifestation.
«Nous avons fait le choix de ne pas prendre de risques sécuritaires. Une interdiction aurait pu occasionner des débordements ou des dérapages», indique Mohamed Hassad.
Par ailleurs, certains pointent du doigt le ministère de l'Intérieur pour être derrière cette marche anti-islamiste.
Le ministre Hassad apporte à cet effet un démenti clair et net. «Il est aisé de déceler la main du ministère de l’Intérieur quand il s’agit d’encadrer une manifestation, le cas échéant la marche millionième qui a eu lieu en mars dernier pour la marocanité du Sahara», précise le ministre Hassad.
A méditer un tant soi peu sur la marche de ce dimanche 18 septembre, il apparaît à l’évidence qu’elle était désordonnée avec plusieurs points de rassemblement. Il est manifeste qu'il n'y a eu aucun encadrement de quelque façon que ce soit.