Le RNI répond aux détracteurs de Aziz Akhannouch: «nous sommes suffisamment immunisés contre le slogan dégage»

Anis Birou, membre du bureau politique du RNI, et Aziz Akhannouch, président de ce parti et chef du gouvernement. 

Anis Birou, membre du bureau politique du RNI, et Aziz Akhannouch, président de ce parti et chef du gouvernement.  . Brahim Moussaaid / Le360 (photomontage)

Le 27/02/2022 à 10h21

VidéoAnis Birou, membre du bureau politique du Rassemblement national des indépendants (RNI, majorité), s'insurge contre un slogan qui circule sur les réseaux sociaux, «dégage», visant le président du parti, Aziz Akhannouch. Le RNI est, dit-il, «suffisamment immunisé» pour faire face à ces vagues de dénigrements «injustes».

«Nous sommes habitués à faire face à ceux qui lancent sur les réseaux sociaux ce type de slogans, et nous connaissons leurs auteurs ainsi que leurs origines», a expliqué, interrogé à ce propos par Le360, Anis Birou, faisant ainsi référence aux islamistes du PJD. Ce membre éminent du RNI, qui dirige la coaltion gouvernementale, préside actuellement la Commission politique relevant du Comité préparatoire au 7e congrès du RNI, prévu à Rabat du 4 au 5 mars prochain.

«Le processus démocratique au Maroc avance, et le président Aziz Akhannouch est venu à la tête de ce grand parti pour rendre la confiance à la politique et aux citoyens», a-t-il indiqué. Selon lui, «le RNI a placé l’Etat social au cœur de ses priorités. Ce thème de l’Etat social n’est pas un slogan pieux, mais un programme concret, qui vise à améliorer la santé et l’emploi des Marocains».

Anis Birou a tenu à préciser que le programme du RNI «a permis l'adhésion de 2,8 millions d’électeurs» au cours du scrutin électoral du 8 septembre 2021. Dans le parti, explique-t-il, «Aziz Akhannouch a créé une révolution, et aujourd’hui, il existe une immunité forte dans le RNI et au gouvernement face aux détracteurs et aux lanceurs du slogan "dégage"».

Anis Birou, qui estime que cette vague de dénigrement est prévisible. Elle devait, selon lui, être lancée avant les élections, mais «elle a été retardée». Or, il était inconcevable, selon lui, de lancer de tels slogans alors que le gouvernement actuel venait à peine d’être formé. «Il est inapproprié de dire à un chef de gouvernement de partir alors qu’il vient juste d’être nommé», a-t-il martelé, avant de se dire convainsu que «les citoyens placent leur confiance en Akhannouch».

Bien que nommé en octobre dernier, le gouvernement a déjà fait ses preuves, a déclaré Anis Birou. Ce membre du bureau politique du RNI cite à cet égard l’instauration de la protection sociale, celle d'une réforme de l’éducation, sans oublier un récent accord conclu avec les syndicats qui défendent les professionnels de la santé, l'initatiation d'un nouveau round du dialogue social, ainsi que le lancement d'un plan d’urgence pour lutter contre les effets de la sécheresse, lequel a été initié par le roi Mohammed VI, et pour lequel un budget de 10 milliards de dirhams a été débloqué pour les agriculteurs.

«Cette crise actuelle n’est pas la première que traverse le Maroc, sachant qu’en 2022 nous sommes confrontés à la rareté des pluies, et à la crise ukrainienne. Je suis convaincu que Aziz Akhannouch travaillera sans relâche pour être à la hauteur des attentes des Marocains et personne ne peut penser le contraire», a lancé celui qui a été plusieurs fois ministre, en charge de l'Artisanat ou des MRE.

Anis Birou a estimé, au cours de cet entretien, que le Maroc «sortira vainqueur» de ces crises. A propos de l'actuelle la hausse des prix des produits de consommation courante, ce membre du RNI a mis en avant «le soutien [de] l’Etat aux produits de première nécessité, tels que le blé, le sucre et la butane de gaz», pour soutenir les prix et préserver le pouvoir d’achat des consommateurs.

A propos de la hausse du prix des hydrocarbures, Anis Birou a expliqué que Aziz Akhannouch examinait en ce moment même des solutions à apporter: «nous sommes optimistes quant au dénouement de cette affaire, entre le ministère du Transport et les professionnels de ce secteur», a-t-il conclu.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 27/02/2022 à 10h21