Et de six pour les sous-marins russes de Classe Kilo 636 destinés à l’armée algérienne. Alors que les prix du pétrole chancellent et que le pays traverse une longue période de crise politique et sociale, le voisin de l’Est continue de dépenser sans compter en matière d’armement.
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Dernière acquisition en date, cet appareil fera de la flotte sous-marine algérienne une des plus «nombreuses» en Méditerranéen, lit-on dans le site d’information Menadefense. Sa construction s'est achevée à Saint-Pétersbourg, il a fait sa première sortie en mer il y a quelques jours et sa livraison est prévue cet été, rapporte la même source. L'Algérie avait réceptionné le cinquième bâtiment du genre en avril dernier. Ceci, alors que le contrat portant sur ces deux sous-marins supposait une livraison à l’horizon 2020-2022.
Les Kilo 636, également appelés «trous noirs» du fait de leur discrétion, viennent remplacer l’ancienne génération de sous-marins, les Kilo 877EKM qu’avait acquis Alger. Disposant d’une autonomie de 45 jours, ces nouveaux appareils peuvent être dotés de quatre missiles Kalibr, de 18 torpilles de 533 mm et de 24 mines, précise le site d'information Sputniknews.
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Reste que rien ne justifie un tel «stock» de la part d'un pays dont les côtes ne dépassent pas 1.622 kilomètres. D'autant que ces acquisitions n’ont aucune portée stratégique et coûtent cher à un Etat de plus en plus en manque de ressources. Janes Information group, entreprise américaine spécialisée dans les questions de Défense, avait estimé le budget Défense algérien à 10,4 milliards de dollars 2016 et 10,8 milliards de dollars en 2017. Cette année, il devrait franchir la barre de 11 milliards de dollars. L’Algérie est ainsi, et de loin, le plus grand acheteur d’armes à l’échelle du continent. Et le tout est de savoir contre qui l’armée de ce pays s’arme et à quelles fins. Or, il semble évident que le Maroc est en ligne de mire. Le régime algérien oublie cependant que les guerres ne se gagnent plus sur le terrain de l’équipement, mais sur celui des renseignements et de la géostratégie.