Armement: la modernisation des Forces armées royales dérange l'Espagne

Après sept années de déclin, les dépenses militaires du pays étaient reparties à la hausse en 2018.

Après sept années de déclin, les dépenses militaires du pays étaient reparties à la hausse en 2018. . DR

Revue de presseKiosque360. La modernisation des forces armées royales (FAR), durant ces dix dernières années, en matière de formation, d’équipement et d’armement, suscite la méfiance et la défiance de l’Espagne. C’est ce qu’a révélé un rapport rendu public dans la péninsule ibérique. Les détails.

Le 05/03/2018 à 21h23

Les Forces armées royales (FAR), dont l’effectif dépasse aujourd’hui les 175.000 militaires, sans compter les réservistes, dérangent le voisin ibérique. En effet, la modernisation de l’armée marocaine, de son équipement, sa formation, ses potentialités, ses performances et son armement viennent de faire l’objet d’un rapport détaillé établi par le Centre des études dans la sécurité internationale en Espagne.

Ce rapport, sur lequel se penche le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 6 mars, révèle que les commandes militaires des forces armées royales ont connu une nette hausse durant ces dernières années. Ainsi, depuis 2012, le Maroc a importé 450 chars, 600 engins blindés de combat et 130 batteries d’artillerie. De plus, le royaume a diversifié ses fournisseurs en matière d’armement en se tournant vers la Chine, les Etats-Unis d’Amérique, la France et l’Espagne.

Cette stratégie, fait remarquer ce rapport, commence à déranger les Espagnols, même si le Maroc s’arme et modernise ses FAR pour faire face aux dangers qui guettent sa sécurité du côté sud-est. Car, est-il précisé dans cette étude, «la récupération des deux villes occupées, Sebta et Melilla, ne constitue pas une priorité pour l’Armée marocaine en ce moment, eu égard au conflit actuel entre Rabat et Alger». Et d’ajouter que «la pression militaire du Maroc sur la ville de Sebta reste limitée», précisant, par ailleurs, que «les préoccupations de l’armée marocaine par les dangers de l’alliance entre l’Algérie et les séparatistes du Polisario ne lui permettent pas d’ouvrir un autre front de tension dans le nord».

Par Mohamed Younsi
Le 05/03/2018 à 21h23