La nouvelle parade pro-polisario du parti gauchiste espagnol, Podemos

Pablo Iglesias devant les militants du parti Podemos, le 12 février 2017. 

Pablo Iglesias devant les militants du parti Podemos, le 12 février 2017.  . DR

Après avoir essuyé un cinglant refus de la part du Parlement, où il prévoyait, à la mi-novembre dernier, une rencontre pro-polisario, le parti d’extrême-gauche espagnol Podemos, vient de présenter un recours auprès de la Cour constitutionnelle pour contester cette décision. La belle affaire!

Le 15/01/2019 à 11h18

Podemos, dont le leader, Pablo Iglesias, est (vous verrez loin!) actuellement englué dans un gros scandale financier, n’en démord pas. Après avoir perdu sa "bataille" devant le bureau du Congrès des députés, où il tentait en vain d’organiser, à la mi-novembre dernier, une rencontre pro-polisario, ce parti de la gauche radicale espagnole a présenté vendredi dernier un recours auprès de la Cour constitutionnelle de ce pays. "Les droits des responsables élus sont prévus dans la Constitution et nous estimons que nous avons été privés de l’un de ces droits, à savoir celui de débattre d’un sujet comme celui de "la décolonisation du Sahara occidental", croit-il savoir.

Ce parti populiste, né du mouvement de contestation populaire "Indignados" qui avait secoué l'Espagne en 2014, avait été débouté à deux reprises de sa demande d’organiser cette rencontre pro-séparatiste, en raison de la vive opposition des deux principaux partis espagnols, en l’occurence le Parti populaire (PP) et le Parti socialiste oeuvrier espagnol (PSOE), à cette initiative délibérément hostile à l’intégrité territoriale du Maroc.

Cet acharnement pro-polisario du parti de Pablo Iglesias contraste étrangement avec son silence assourdissant sur la répression sanglante des manifestations indépendantistes enclenchée le 20 septembre 2017, à Barcelone, suivie d'une vague d'arrestations parmi les séparatistes catalans, amenant l'ancien président du gouvernement catalan, Carles Puigdemont, à prendre le chemin de l'exil. 

De quel "droit" Pablo Iglesias ose-t-il encore parler? Un "droit" à géométrie variable et surtout pas en odeur de sainteté. L'ex-conseiller de l'ancien dictateur venezuélien Hugo Chavez, se trouve en effet, depuis août dernier, au coeur d'un gros scandale financier. En cause, une villa chic avec piscine qu'il s'est offert dans la banlieue cossue de Galapagar, à une quarantaine de kilomètres de Madrid, pour (excusez du peu!) 600. 000 euros! 

Pris dans une tempête d'accusations d'hypocrisie, cet ancien professeur intérimaire a -bien vainement- tenté de se justifier. "Nous savons que beaucoup de familles espagnoles, même avec deux salaires, ne peuvent pas se permettre un tel emprunt" et "c’est pour cela que, pour nous, il est si important de défendre des salaires dignes", s’est justifié Iglesias, expliquant qu’ils avaient acheté cette somptueuse villa pour avoir "un peu d’intimité".

"Un peu d'intimité" pour 600.000 euros! De qui donc se moque cet ami (très intéressé) de la prétendue "cause sahraouie"? Qui a dit que l'argent n'a pas d'odeur? 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 15/01/2019 à 11h18