Formation du nouveau gouvernement: Benkirane entame les tractations ce mercredi

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Revue de presseKiosque360. Désigné, lundi, par le roi Mohammed VI pour former le nouveau gouvernement, Abdelilah Benkirane, chef du PJD, entamera ce mercredi, à Rabat, les consultations avec les leaders de la majorité sortante en vue de remettre rapidement sa copie.

Le 12/10/2016 à 00h34

"Les consultations débuteront ce mercredi avec l'actuelle majorité", titre Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mercredi 12 octobre. Citant le numéro un du PJD, le quotidien rapporte que "les tractations se feront, avec les partis politiques de la majorité, en fonction des résultats obtenus lors des élections du 7 octobre". Ainsi, Abdelilah Benkirane recevra les patrons du RNI, du MP et du PPS.

Le chef du gouvernement a choisi Akhbar Al Yaoum, quotidien proche de son parti, pour livrer ses premières impressions. Selon les observateurs, il pense faire participer certains de ses opposants, soit l'Istiqlal et l'USFP, au futur gouvernement. Le PAM, ennemi juré du PJD, n'est cependant pas le bienvenu dans cette nouvelle architecture politique. "Le dialogue intéressera, en premier lieu, nos partenaires dans la majorité", a souligné Benkirane, précisant avoir rendu visite, au lendemain du 7 octobre, à son "ami" Nabil Benabdellah, qui l'a reçu chez lui. "Les contacts entre nous sont durables et permanents, c'est un allié", a affirmé Benkirane qui a réitéré à Akhbar Al Yaoum son souhait de former sa majorité "le plus rapidement possible", espérant éviter les longs délais qu'avait nécessités la composition de son alliance gouvernementale en 2011.

Citant le politologue Mustapha Shimi, le journal nous apprend d'ailleurs que le chef du PJD "est obligé de former son gouvernement dans un délai d'un mois sachant que, le 7 novembre, le Maroc abritera la COP22 sur le climat, prévue à Marrakech". Shimi pense "qu'une participation de la Koutla (ex-bloc démocratique composé de l'USFP, l'Istiqlal et le PPS) pourrait renforcer le poids de Benkirane dans le prochain gouvernement. Le sociologue Mohamed Naji, interrogé par le même quotidien, estime pour sa part qu'en nommant Benkirane, le roi Mohammed VI a consolidé le processus démocratique du Maroc.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 12/10/2016 à 00h34