Des milices libyennes armées séquestrent 250 Marocains

Dr

Revue de presseKiosque360. Plusieurs dizaines de ressortissants marocains sont séquestrés, par des milices libyennes armées, dans des prisons où se pratique la torture systématique sous toutes ses formes. D’autres Marocains sont enfermés dans les dépôts des mafias de trafic d'êtres humains.

Le 20/06/2017 à 20h02

Le constat est on ne peut plus alarmant. Des ressortissants marocains, séquestrés dans des camps de rétention en Libye, vivent un enfer. Torture, passage à tabac, racket, malnutrition, violence... Voilà les conditions terribles dans lesquelles vivent environ 250 ressortissants marocains enfermés, à la merci des mafias de trafic d'êtres humains, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mercredi 21 juin. Et de préciser que cette situation est mise à profit par d’autres réseaux de trafic pour arnaquer les familles de ces ressortissants marocains, en leur faisant miroiter la possibilité d'une libération. Des sources du quotidien affirment, en effet, que des intermédiaires ont contacté, dans la région de Beni Mellal, des familles de victimes, exigant d'elles une somme de 30.000 dirhams pour leur intervention, le billet d’avion et les frais administratifs.

La même source ajoute que pas moins de cent ressortissants marocains issus de la région de Beni Mellal font partie des séquestrés dans les dépôts des mafias. Ainsi, la seule localité de Fkih Bensaleh compte environ onze familles. Ces ressortissants marocains tentaient d’atteindre l'Italie en transitant par la Libye où ils ont fini entre les mains des mafias et des milices armées.

D’ailleurs, rapporte pour sa part le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du même jour, les autorités compétentes marocaines ont démantelé, dans la région de Beni Mellal, un réseau d’immigration illégale vers la Libye. Les membres de ce réseau, qui ont été arrêtés en flagrant délit de chantage et de corruption, ont été déférés, lundi, devant le procureur du roi près le tribunal de Fkih Bensaleh qui les a poursuivis pour «constitution de bande criminelle, escroquerie et immigration illégale». 

Par Mohamed Younsi
Le 20/06/2017 à 20h02