Lors d’une audience qui lui a été accordée, hier vendredi, par un responsable marocain au siège du parquet général à Rabat, le magistrat de liaison français a réitéré les excuses déjà présentées à son homologue marocain quand il a été reçu mardi 4 septembre au ministère français de la Justice. Les excuses du magistrat de liaison français font suite à la convocation de plusieurs journalistes et directeurs de publications marocains par la juge d’instruction française Aïda Traoré après une plainte déposée par l'ancien capitaine Mustapha Adib. Le360 a reçu quatre convocations à comparaître le 12 octobre au tribunal de Grande instance de Paris. Grande curiosité, Habid El Malki, président de la Chambre des représentants, également directeur de publication des journaux «Al Ittihad Al Ichtiraki» et «Libération», a également été convoqué par cette juge d’instruction française qui a fait fi de l’accord d’entraide judiciaire dûment signé par les deux pays en janvier 2015.
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Comme le rapportait le360, sur la foi de sources concordantes, Nicole Belloubet, Garde des Sceaux et ministre de la Justice française, a eu un entretien téléphonique avec son homologue marocain, Mohamed Aujjar. Le360 a appris de source sûre que cet entretien a duré 5 minutes et a traité d’un seul et unique dossier: les lettres de convocation adressées par la juge d’instruction française aux journalistes marocains, au motif «d’envisager leur mise en examen», suite aux plaintes déposées par le capitaine défroqué Mustapha Adib.
Les lettres de convocation envoyées par la magistrate française à des journalistes marocains suscitent à la fois de l’étonnement et de l’indignation au Maroc. On se représente mal comment des journalistes, possédant une carte de presse marocaine, vivant et travaillant dans des médias établis au Maroc, puissent être convoqués avec une espèce d’allant de soi, qui défie le bon sens, à s’expliquer à Paris sur des faits «commis» au Maroc.