Chambre des conseillers: Les dessous des tractations pour la présidence

Le360

Revue de presseKiosque360. Les dirigeants de l’Istiqlal et du PAM ont passé un week-end des plus studieux à faire le tour des partis politiques pour leur arracher leur soutien à leurs candidats respectifs. Mais rien n’est tranché et il faudra attendre le 13 octobre pour savoir qui va siéger au perchoir.

Le 11/10/2015 à 21h23

Le temps d’un week-end, les directions du PAM et de l’Istiqlal, partis de l’opposition, ont fait le tour des autres formations politiques dans l’objectif d’obtenir leur soutien lors du scrutin du 14 octobre, pour l’élection du président de la deuxième Chambre du Parlement. Selon Akhbar Al Yaoum, dans sa livraison de ce lundi 12 octobre, Abdessamad Qaiouh, ancien ministre de l’Artisanat et candidat du PI, s’est rendu chez Abdelilah Benkirane en compagnie d’autres dirigeants du parti de la Balance, soit Karim Ghellab, Mohamed El Ansari et Noureddine Moudiane. Le journal explique que le S.G du PJD n’a pas donné de réponse définitive, mais un dirigeant du PJD a expliqué que le parti de la Lampe pourrait apporter ses voix au candidat de l’Istiqlal s’il passait au deuxième tour.

Entre le PJD et le PI, la brouille n’est pas totalement dissipée et certains observateurs jugent que l’attitude du PJD pourrait changer si l’Istiqlal quittait officiellement les rangs de l’opposition. Mustapha Bakkoury, S.G du PAM, s’est lui aussi rendu chez Abdelilah Benkirane pour évoquer la candidature de Hakim Benchemass, sans pour autant repartir avec une réponse tranchée. Pour ajouter au flou de toute cette histoire, les partis de la majorité pourraient présenter leur propre candidat, à savoir, selon toute vraisemblance, le PPS Abdellatif Ouammou. Et il faudra aussi compter, souligne Akhbar Al Yaoum, avec la candidature de Neila Tazi au nom des élus de la CGEM.

Scrutin, mode d’emploiSelon le règlement, le scrutin de ce mardi se déroulera sous la présidence de Mohamed Abbou, conseiller le plus âgé et père du ministre chargé du Commerce extérieur (RNI). Au premier tour, l’heureux gagnant doit réunir la majorité absolue (61 des 120 voix). Au deuxième tour, restreint à deux candidats seulement, il faut avoir la majorité relative des scrutins exprimés. En attendant, le suspense durera jusqu’au bout. Car, en plus du RNI, de l’UC et du MP dont les voix pourraient aller au PAM, d’autres voix dispersées pourraient fausser le jeu: celles du MDS, des syndicats et des sans appartenance politique.

Par Mohammed Boudarham
Le 11/10/2015 à 21h23