La cargaison embarquée le 5 janvier 2017 par le bateau "Key Bay" constitue-t-elle une "violation du droit international" et de l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), comme le claironne sur tous les toits Alger via son ambassadeur à Bruxelles, le très bavard Amar Belani? La réponse à cette manoeuvre, -une tempête dans un verre d'eau!-, est on ne peut plus cinglante. Et c'est la compagnie propriétaire du bateau qui l'a apportée. "Le navire a agi conformément aux directives établies par l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique (OCDE)", a rétorqué le gérant du siège norvégien du Key Bay, Sea Tank Chartering, dans un communiqué remis à l'agence Reuters et relayé par Europa Press.
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Dans le même communiqué, la compagnie maritime a démenti que le "Key Bay" ait violé la décision du tribunal européen comme le prétend le mouvement séparatiste "Polisario", pour ne pas parler de son marionnettiste, Alger, à l'origine d'une vaste campagne d'intox menée par médias interposés contre la compagnie "en question".
En faisant valoir un verdict rendu fin 2015 par le tribunal européen, la partie adverse oublie, à l'insu de son gré, que ce verdict a été annulé fin 2016 par la Cour de justice de l'UE (CJUE). Elle oublie encore que la CJUE a statué que le Polisario "n'a pas qualité d'agir" au nom des sahraouis, ce qui met en brèche cette vieille et néanmoins affabulatoire allégation séparatiste selon laquelle le Polisario serait "le représentant exclusif du peuple sahraoui"!
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Une réalité que le Polisario, encore moins Alger, ne veulent pas voir en face, préférant à l'exigence de vérité la pratique de la politique de la fuite en avant. Comble de la légèreté, un site algérien a annoncé jeudi 19 janvier, sans rougir le moins du monde, que "le Polisario a déposé deux plaintes devant les institutions judiciaires françaises après l'arrivée du Key Bay dans les eaux françaises pour le débarquement de marchandises en provenance du Sahara occidental".
Sauf que le site en question, l'un des parangons algérois de la thèse séparatiste, ne nous a pas expliqué "à quel titre" le Polisario a déposé lesdites "plaintes"!
La "légitimité" dont excipe le front séparatiste n'a-t-elle pas été battue en brèche par la décision de la Cour de justice de l'UE, plus haute juridiction européenne?
Une chose reste sûre: ces gesticulations algéro-séparatistes sur les ressources du Sahara sont vouées à l'échec, autant que l'a été leur "guéguerre" don quichottesque sur la question des droits de l'Homme dans les provinces sahariennes marocaines.
Cette "bataille" engagée du côté de l'Europe prend les allures d'une dérobade, elle vise notamment à masquer l'échec essuyé par Alger et le Polisario sur la scène africaine, réinvestie avec force par le Maroc qui se prépare à réintégrer l'Union africaine après vingt ans d'absence. Un retour appuyé par une quarantaine de pays africains, lassés que l'UA reste le jeu d'influence de l'axe Alger-Pretoria et que cette structure continue d'être otage de batailles idéologiques héritées de l'époque révolue de la guerre froide. Le conflit créé autour du Sahara marocain date en effet de cette époque-là. Et les pays africains sont aujourd'hui plus que jamais conscients de la nécessité de tourner la page de ce faux conflit, pour se pencher sur la question inévitable du développement et du progrès. Et sur cette question précise, l'apport du Maroc s'avère être décisif.