Les ennuis se suivent et sont loin de se ressembler au sein du PJD. Après le scandale né suite à la parution de photos où l’on voit la députée islamiste Amina Maelainine sans son voile à Paris, les sorties véhémentes de Mustapha Ramid, ténor du parti (contre ses propres frères, souvent), et celles, hasardeuses, de son ancien chef, Abdelilah Benkirane, notamment sur sa pension de retraite, voici venu le tour des sections à l’étranger de cette formation politique.
Si au Maroc, le parti islamiste au pouvoir au Maroc réussit tant bien que mal à resserrer ses rangs et (re)parler d’une seule voix, à la faveur d’interminables dialogues internes, il en va autrement pour les sections du PJD à l’étranger.
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Il y a d’abord eu la section du PJD en Allemagne, qui a catégoriquement rejeté un énième round de ce dialogue. Il y a également eu, et tout récemment, celle installée au Canada, qui n’hésite désormais plus à critiquer ouvertement l’actuelle direction de la formation islamiste. Dans un communiqué, cette section s’est littéralement rebellée contre celle-ci, allant jusqu’à contester sa légitimité.
Elle qualifie ainsi les décisions et actions du parti d’incompréhensibles. La direction du PJD a ainsi perdu «tout repère» suite à la multiplication des dissensions et conflits entre les membres du secrétariat général, d’une part, et, d’autre part, entre ce dernier et les groupe parlementaire du parti, ainsi que le reste des militants.
Décidément, faites vos jeux, rien ne va plus.