En proie à une crise sans précédent, Alger réduit les subventions aux produits de première nécessité, augmente les taxes, prend le risque d’une explosion sociale, mais continue de sponsoriser généreusement le Polisario. A l’approche du prochain Sommet de l’Union africaine, prévu à la fin du mois de janvier à Addis-Abeba, Alger finance, sans s’en cacher, les déplacements du patron du Polisario, Brahim Ghali, dans une poignée de pays africains. Un avion Airbus A330-200 de la compagnie nationale, Air Algérie, de même que l’équipage algérien, sont ainsi gracieusement mis à la disposition du chef du Polisario et de la délégation qui l’accompagne dans ses récents déplacements en Afrique du Sud et en Zambie.
Quand on connaît les graves problèmes d' Air Algérie, priver cette compagnie d’un long courrier pendant plusieurs jours, c’est l’enfoncer davantage dans un tunnel sans fin.
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D’ailleurs, c’est le peuple algérien qui est privé de richesses pour «soutenir», moyennant de substantielles finances, les chefs du Polisario. Les dernières émeutes à Bejaïa et à Alger ne sont que la face apparente de l’iceberg d’une immense gabegie pour contrer les intérêts du Maroc.
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Avec la baisse des cours des hydrocarbures, la générosité sans faille de Alger en direction du Polisario connaîtra assurément un sévère retour de manivelle. L’heure viendra de rendre des comptes au peuple algérien, de s’expliquer sur son argent gaspillé au nom d’une cause qui ne le concerne ni de près, ni de loin. Dans un pays où les légumes et les fruits atteignent des prix supérieurs à ceux de l’Union européenne, on préfère affamer le peuple pour goinfrer le Polisario. On aura bien compris qu' Alger a missionné, financé, lobbyé dans l’espoir de contrer le retour du Maroc à l’UA.
Que les autorités algériennes se saignent alors que leur pays est au bord de la banqueroute, cela a au moins le mérite de rendre clair ceci: le Sahara atlantique est une affaire de vie ou de mort, autant pour le régime algérien que pour le peuple marocain.