Abdelkader Amara: "Je suis pour un gouvernement de 14 ministres"

Abdelkader Amara, ministre de l'Equipement, du transport, de la logistique et de l'eau. 

Abdelkader Amara, ministre de l'Equipement, du transport, de la logistique et de l'eau.  . DR

Revue de presseKiosque360. Généralement discret et très réservé, Abdelkader Amara, ministre de l’Energie, a fini par se confier à Al Massae en soulevant plusieurs questions d’actualité. Il trouve ainsi qu'il est bien exagéré d'avoir 40 ministres. Compte rendu.

Le 06/03/2016 à 23h32

Le quotidien Al Massae a réservé son interview politique de la semaine, dans son édition de ce lundi 7 mars, à Abdelkader Amara, ministre de l’Energie, qui se trouve être également le «chef» de deux ministres déléguées, soit Hakima El Haité (MP) pour l’Environnement, et Charafat Afailal (PPS), chargée de l’Eau.

Pour l'une de ses rares sorties, le ministre islamiste, connu pour être très réservé, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. A nos confrères d’Al Masse, il déclare ainsi que 40 ministres au gouvernement marocain est une chose pour le moins exagérée que ne sauraient supporter les moyens de l’Etat.

Poussé à apporter plus d’éléments de réponse, le ministre a fini par avouer que l’Exécutif idéal pour un pays comme le nôtre serait une équipe de 14 ministres. Au-delà, le ministre islamiste estime que cette pléthore de responsables gouvernementaux pose problème pour la reddition des comptes, surtout quand des ministères sont dirigés par des responsables issus de plusieurs partis. Une réalité à laquelle lui-même se trouve confronté, puisqu'il se trouve obligé de «cohabiter» avec une ministre harakie et une autre ministre PPS.

Mais Abdelkader Amara, dans cet entretien étalé sur une double page, ne parle pas que de politique et de partis. Il répond aussi à des questions d’actualité, évoquant ainsi, par exemple, l’affaire de la SAMIR ou encore une saison de pluies peu clémente.

Pour le premier dossier, il explique comment l’actionnaire de référence, à savoir le saoudien Al Amoudi, a essayé de faire chanter l’Etat marocain et ses institutions.Par ailleurs, revenant longuement sur la politique de l’eau, Abdelkader Amara se veut rassurant et dit tout le bien qu’il pense de la politique des barrages initiée par Feu Hassan II.

Par Zineb El Ouilani
Le 06/03/2016 à 23h32