Le ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Abdelkader Amara, enchaîne les sorties médiatiques. Cette fois-ci, c’est sur les colonnes du quotidien économique Les Eco daté du 10 mars qu’il s’est exprimé.
Concernant la décompensation du gaz butane, le ministre assure qu’aucune décision n’a été prise, contrairement à ce qui a été dit, et qu’une méthode de ciblage est à l’étude, qui se basera a priori sur la facture de l’électricité. Il estime aussi que son gouvernement a été très courageux en annulant les subventions pour les produits pétroliers. Concernant, le Gaz naturel liquéfié (GNL), Amara rappelle que le Maroc l’importe toujours du voisin algérien mais pas assez pour généraliser son utilisation. Pour ce faire, des appels à manifestations et des appels d’offre d’une valeur de 40 à 50 milliards de dirhams sont en préparation dans le cadre du plan GNL qui s’étale jusqu’en 2020. Des pays ont aussi été contactés afin de partager leurs expériences avec le royaume. Le ministre justifie la date butoir, 2020, par l’arrivée de quelques contrats à échéance. Il n’hésite pas, cependant, à inviter les entreprises nationales et les fonds d’investissements nationaux à adhérer au projet pour lesquelles il promet une présence dans le tour de table.
Par ailleurs, Abdelkader Amara confirme le potentiel et les indicateurs encourageants relatifs au pétrole, mais aucune découverte intéressante n’est à enregistrer jusqu’à présent. En effet, sur les 900 000 m² de bassins sédimentaires, seuls 400 000 m² ont été prospectés et le nombre de forages reste encore faible par rapport à ce potentiel. Cela dit, le ministre s’aventure et promet qu’en cas de découverte, le Maroc bénéficiera de milliards de m³ de réserves. Pour ce qui est des annonces répétitives des entreprises qui opèrent au Maroc, elles sont généralement justifiées par les obligations boursières de publication que doivent respecter les sociétés cotées. Il ne s’agirait en aucun cas, selon lui, d’un remake de l’affaire «Talsint» et que le gouvernement ne cache rien au peuple. Par rapport à la dernière baisse des prix du pétrole à l’international, il assure qu'elle n’a pas impacté les investissements relatifs aux forages. Le gaz de schiste ne serait pas, selon lui, une priorité du gouvernement, d’autant plus qu’aucun cadre juridique ne limite son exploitation. Finalement, et pour la question de transition énergétique déployée par le pays, le ministre explique que le Maroc a été contraint de changer son modèle d’approvisionnement en énergie. Actuellement, 1 500 mégawatts sont déjà prêts pour la partie hydraulique du programme et 850 mégawatts en éolien pour pallier le déficit énergie dont souffre le pays.