Gabon: une faible performance institutionnelle

Ministère de la Fonction publique du Gabon

Ministère de la Fonction publique du Gabon . DR

Revue de presseLe Gabon occupe la 11ème place en termes de compétitivité institutionnelle, fiscale et des facteurs endogènes dans la zone Franc CFA, constituée de 14 pays. Avec un score de 32%, le pays se positionne loin derrière la Côte d’Ivoire (74%) et le Sénégal (52%).

Le 05/01/2016 à 19h26

Une étude menée par le cabinet d’étude politique et d’éducation, Imani Francophone, à travers son outil dénommé Africa Performance Index (API) place le Gabon parmi les pays les moins performants en termes de gestion publique dans la zone Franc CFA. Selon gabonreview.com qui revient sur les conclusions de ce classement dans sa publication du 5 janvier 2016, sur les quatorze pays de la zone ayant le Franc FCA en commun, le Gabon se place onzième au plan de la compétitivité institutionnelle, fiscale et des facteurs endogènes, avec un score de 32% et une mention «très pauvre».

Cette position est liée, selon le rapport intitulé «Quel rôle pour les ministères de l’Economie et des Finances dans la planification et le développement économique de l’Afrique?», à la difficulté éprouvée par les autorités politiques à améliorer la gestion de la dette publique.

gabonreview.com souligne aussi que l’API révèle un manque de transparence dans la gouvernance fiscale. «Le Gabon a succombé aux pressions inflationnistes», précise d'ailleurs le rapport API 2015.

Dans ce rapport, les institutions publiques ivoirienne, sénégalaise et tchadienne occupent les trois premières places avec des scores de 74%, 52% et 49% tandis que celles de la République du Congo (31%), de la Guinée-Bissau (29%) et de la Guinée équatoriale (22%) occupent les dernières places en raison de l’opacité dans la gestion publique, du mauvais climat économique et, surtout, d’un cadre institutionnel de pauvre qualité.

Notons que les domaines de réformes couverts par cette étude touchent les ministères, les systèmes de contrôle des comptes, la transparence et la responsabilisation dans la gestion administrative, le renforcement des instruments de planification économique, la gestion fiscale, la formation du personnel. Il y a également les nouvelles technologies (réseaux sociaux, sites web, applications web et mobiles) et la masse salariale.

Les pays évalués sont le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad. 

Par Ismail Benbaba
Le 05/01/2016 à 19h26