France-Algérie, de la tension dans l'air, en voici la raison

Jean-Yves Le Drian, le chef de la diplomatie française.  . AFP

Le ministre français des Affaires étrangères vient d’être interpellé au sujet de la députée de France Insoumise, Mathilde Panot, placée depuis hier mardi 1er octobre "en résidence surveillée à Alger". Détails.

Le 02/10/2019 à 14h18

Rebondissement dans le cas de la députée de France Insoumise, Mathilde Panot, interpellée hier mardi 1er octobre à Béjaïa par les services algériens, qui l’ont ramenée "sous escorte" à Alger où elle est toujours placée «en séjour surveillé».

Dans une lettre adressée au ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le maire d’Ivry-sur-seine, Philippe Boyssou (Parti communiste français, PCF)), lui demande d’intervenir promptement auprès des autorités algériennes afin de «protester contre ces agissements» et pour que «ces assignations à résidence arbitraires soient immédiatement levées" et que la députée de France Insoumise, ainsi que ses quatre accompagnateurs, dont Mourad Taghzout, conseiller municipal d’Ivry, soient «sans délai libérés».

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Par ailleurs, le groupe parlementaire de France Insoumise, parti de Jean-Luc Mélenchon, a diffusé, mercredi, un communiqué dans lequel il proteste vivement contre «l’interpellation à Béjaïa en Algérie de sa co-présidente Mathilde Panot et de ses accompagnateurs».

Dans ce communiqué, le groupe parlementaire déplore «l’interruption forcée du programme de rencontres de Mathilde Panot et de son équipe». Il demande également «la garantie de leur sûreté et le respect de leur liberté de circuler».

Comme nous le rapportions ce matin, la députée de France Insoumise avait diffusé, le 30 septembre, un message sur sa page Facebook où elle témoignait de «l’ampleur de la répression de la révolution du sourire en Algérie». "Il y a aujourd’hui près d’une centaine de personnes en prison avec des chefs d’inculpation aussi farfelus que, «participation à manifestation», «atteinte au moral de l’armée» ou encore pour «atteinte à la sûreté de l’État»", avait-elle écrit sur sa page web.

«Cette hausse des arrestations traduit une répression et une volonté d’effrayer le peuple pour arrêter un mouvement révolutionnaire historique et pacifique», indique-t-elle. Et d’ajouter: «Les droits fondamentaux sont foulés aux pieds, des jeunes femmes et hommes sont en prison pour n’avoir rien fait», fait-t-elle remarquer.

Par M'Hamed Hamrouch
Le 02/10/2019 à 14h18