L'action dévissait de 7,90% à 389,16 dollars vers 14H13 GMT, entraînant dans son sillage le Dow Jones, l'indice vedette de la Bourse de New York.
Elle a perdu jusqu'à 13,5% juste après la sonnerie lançant officiellement la journée de la Bourse de New York, ce qui correspond à une perte de plus de 30 milliards de dollars de capitalisation boursière.
La Chine, l'Indonésie et la compagnie Ethiopian Airlines ont décidé lundi d'immobiliser temporairement les flottes de Boeing 737 MAX 8. La Chine a pris livraison d'un tiers des 737 MAX produits jusqu'à présent.
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Un 737 MAX 8 de la compagnie Ethiopian Airlines s'est écrasé dimanche au sud-est d'Addis Abeba peu après le décollage, tuant les 157 passagers et membres d'équipage.
C'est ce même modèle, version remotorisée du 737, qui s'était abîmé en mer en Indonésie fin octobre, entraînant la mort des 189 personnes à bord, là aussi quelques minutes après le décollage.
A l'époque, Jakarta n'avait pas jugé utile d'immobiliser ses appareils, même si, depuis l'accident de Lion Air, le 737 MAX suscite de nombreuses interrogations dans la communauté aéronautique.
Il est particulièrement rare qu'un nouveau modèle enregistre deux accidents mortels en peu de temps. Boeing se refuse pour l'instant à prendre des mesures, se contentant juste d'envoyer du personnel pour aider à l'enquête.
Vache à lait de Boeing, le 737 MAX est entré en service en mai 2017 et plus de 350 exemplaires volent actuellement.
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Il est assemblé à l'usine Boeing à Renton dans l'Etat de Washington (ouest) et Boeing prévoit d'en augmenter la cadence de production, pour la faire passer à 57 appareils par mois cette année contre 52 pour le moment.
Fin janvier, il ne restait plus que 46 737 NG, le vieux modèle, à fabriquer, tandis que le MAX présentait un carnet de commandes de 4.661 exemplaires.
L'appareil fait également partie des négociations commerciales en cours entre les Etats-Unis et la Chine, Washington poussant Pékin à en passer de nouvelles commandes, selon la presse américaine.
Pour les analystes du cabinet de recherche américain CFRA, qui continuent à recommander d'acheter l'action du constructeur aéronautique, "tout investissement dans le titre Boeing doit prendre en compte les solides antécédents de l'avionneur en termes de sécurité, son important carnet de commandes et la demande dynamique pour ses appareils".