Fait inédit depuis le déclenchement le 22 février dernier de la révolution antirégime, le fief natal et familial du chef de la «Horde», le Général Ahmed Gaïd Salah, à Annaba, a ravi la vedette à Alger, ou encore Kherrata, berceau des manifestations antisystème en Kabylie, de part l’ampleur des manifestations à telle enseigne que la villa même du chef d’état-major de l’armée algérienne a failli être prise d’assaut par le commun des manifestants.
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Des sources algériennes ont fait état d’un dispositif sécuritaire exceptionnel à Annaba, hier 13 septembre, qui marque la 30ème semaine des manifestations antirégime, pour bloquer le boulevard du 1er Novembre, «de peur que la marche imposante ne change de trajet et ne se dirige vers la villa d’Ahmed Gaïd Salah qui était ce jour-là à Annaba».
Un développement qui dénote un revirement très significatif dans le mouvement de contestation que connaît l’Algérie, marqué par le rejet sans concession du «fait accompli» que veut imposer le général Ubu, qui joue la montre pour imposer (son) élection présidentielle avant la fin de 2019 (le 15 décembre), en guise d’"issue" à la crise politique inédite qui secoue le voisin de l’Est.
La radicalisation du mouvement de contestation trouve également son explication dans cette tonalité de plus en plus menaçante relevée dans les derniers discours prononcés, depuis une caserne militaire!, par le chef d’état-major de l’ANP, dont le peuple algérien demande désormais ouvertement la tête, pour ses agissements liberticides envers les symboles du mouvement de contestation, dont la dernière victime en date est le chef du parti de l’Union démocratique et sociale (UDS, non toléré), Karim Tabou, arrêté mercredi soir dernier et depuis mis sous mandat de dépôt pour «atteinte au moral de l’armée»!
«Karim Tabou, nous ne nous arrêterons pas», ont en effet scandé des foules enflammées, hier vendredi 13 septembre, en réponse à l’arrestation de ce jeune et néanmoins grand militant du mouvement anti-régime algérien, connu pour ces critiques acerbes envers la horde de généraux qui veulent à tout prix se cramponner au pouvoir, malgré la revendication d’instauration d’un État civil réellement démocratique et populaire exprimée par le peuple algérien.
Le chef d’état-major de l’ANP se trouve désormais seul face au brave peuple algérien frère, aujourd’hui plus que tout autre déterminé à déloger la mafia galonnée comptable de la dilapidation, durant les vingt dernières années du règne des Bouteflika, de pas moins de 1000 milliards de dollars !