Maroc-UE: ce que le projet du nouvel Accord de pêche révèle

DR

Ouvertes depuis le 20 avril dernier, les négociations entre le Maroc et l’Union européenne ont finalement abouti ce vendredi 20 juillet, au bout de 4 rounds de négociations. Certains points restent flous, mais l'essentiel y est. Principaux enseignements.

Le 21/07/2018 à 07h04

Voici, en dix points, les principaux enseignements à tirer du prochain Accord de pêche entre le Maroc et l'Union européenne.

1- Comme pour l’Accord agricole, à la fin des négociations, les deux parties ont convenu que l’adaptation de l’Accord de pêche se ferait sous forme d’échange de lettres, incluant le Sahara.

2- Le texte négocié précise que les préférences tarifaires reconnues au Maroc s’appliquent également, et dans les mêmes conditions, aux produits pêchés dans les eaux marocaines des provinces du Sud.

3- Tenu dans un esprit de confiance, les différents rounds des négociations ont respecté les principes qui ont toujours prévalu dans le cadre du partenariat Maroc-UE, à savoir la globalité (la pêche n'est pas tout!), et en tenant compte des enseignements passés.

4- Cette nouvelle étape ouvre la voix aux deux parties pour poursuivre leur coopération future et renforcer leur partenariat, dans le cadre de la légalité internationale et du respect mutuel.

5- Cette étape devrait tourner la page des désaccords passés, faits de péripéties judiciaires et d'attaques vaines de parties tiers.

6- Une chose est certaine: le Maroc est le seul à avoir qualité d'interlocuteur pour négocier des Accords internationaux sur de tels sujets.

7- Tout au long du processus de négociation, le Maroc a été clair et ferme sur ses fondamentaux nationaux: le royaume n’a jamais conclu – et ne conclura jamais – un accord international compromettant sa souveraineté sur ses provinces du Sud.

8- L'intégrité territoriale du Maroc, comme de tout pays souverain, est, et demeurera, une ligne rouge qui ne saurait faire l’objet de compromis ou de négociation.

9- La suite du processus d’adaptation se fera suivant une procédure interne de l’UE: d’abord au sein des États membres, à travers une adoption du Conseil. Ensuite au Parlement, pour vote et adoption.

10- Du côté national, la procédure se poursuivra selon la même logique, en conseil du gouvernement et, ensuite, par un vote au Parlement.

Par Wadie El Mouden
Le 21/07/2018 à 07h04