Les sociétés de Bourse retrouvent des couleurs

La Bourse de Casablanca. . DR

Revue de presseKiosque360. Le résultat d'exploitation cumulé des sociétés de Bourse est redevenu positif. Le chiffre d'affaires a bondi de 26% à 259 millions de dirhams. Mais faute d'activité, le risque de mortalité reste important.

Le 05/07/2018 à 23h00

Les états financiers des sociétés de Bourse deviennent plus présentables. C’est ce que l’on peut conclure de l’article qu’a publié L’Economiste sur le sujet dans son édition du jour. Le journal rapporte que ces intermédiaires du marché boursier ont vu leur résultat d'exploitation global redevenir positif en 2017 pour atteindre 47 millions de dirhams. Ce qui rompt avec la perte de l'année précédente.

Si 13 d'entre elles avaient clôturé l'exercice 2016 sur une perte d'exploitation, pas plus de quatre étaient dans le rouge en 2017, grâce au bon comportement des revenus. Le journal relève une forte hausse (26%) de leur chiffre d'affaires à 259 millions de dirhams. 80% de ces revenus sont représentés par les commissions d'intermédiation qui se sont améliorées de 19%, profitant du dynamisme des échanges sur le marché central en 2017. Il faut dire que les transactions ont progressé de 22% à 39 milliards de dirhams.

En plus de leurs revenus traditionnels, les brockers ont développé d’autres sources d’approvisionnement, comme l'activité de dépositaire qui a plus que doublé alors que les revenus issus des autres services se sont accrus de 46%. Tout cela résulte des profits cumulés de 52 millions de dirhams. Il faut savoir que le résultat net 2017 a été multiplié par 2,3 par rapport à celui de 2015.

L’Economiste tempère, cependant, en précisant que les problèmes de fonds persistent au niveau du marché action : «L'état de la Bourse demeure une préoccupation tant que les maux qui la minent depuis plusieurs années ne seront pas corrigés». La réforme dont les contours ont été dévoilés n’a pas encore été déployée. «Il reste maintenant à concrétiser les différents chantiers annoncés en espérant que cela attire de nouveaux émetteurs sur la place.»

Il faut dire que «la physionomie de la place depuis le début de l'année enlève le sourire aux professionnels. En moyenne, les transactions quotidiennes sur le marché central au premier semestre 2018 ont reculé de 13% par rapport à la même période l'année dernière». Le risque de mortalité des sociétés de Bourse demeure persistant.

Par Rachid Al Arbi
Le 05/07/2018 à 23h00