Jorf Lasfar: la Russie va participer à la construction du terminal gazier

Des géants comme Gazprom ont déjà fait part de leur intérêt pour accompagner le plan gazier marocain.

Des géants comme Gazprom ont déjà fait part de leur intérêt pour accompagner le plan gazier marocain. . DR

La Russie va contribuer à construire le terminal gazier de Jorf Lasfar, à 130 km au sud d'El Jadida. En jeu, quelque 2 milliards de dollars.

Le 11/10/2017 à 12h38

L’information émane du recteur de l'université Mohammed V de Rabat, Saïd Amzazi et elle vaut son pesant d’or. La Russie va contribuer à la construction du terminal gazier de Jorf Lasfar, à 130 km au sud d'El Jadida. L’annonce a été faite en marge de la réception donnée par l’université au premier ministre russe, Dimitri Medvedev, à qui un Doctorat "Honoris causa" à été remis.

Le complexe gazier de Jorf Lasfar est un ambitieux programme qui devrait mobiliser des investissements de 2 milliards de dollars. Il fait partie du plan "Gaz to power" lancé par le Maroc et devrait devenir un hub infrastructurel. Depuis le lancement du projet, le ministère de l’Energie a pris contact avec de potentiels pays fournisseurs de gaz naturel liquéfié (GNL), mais aussi d'équipements. La Russie a figuré parmi les premiers pays intéressés. Ministre de tutelle, Abdelakader Amara a récemment indiqué que la première étape de "Gas to power" avait été bouclée. Ce programme porte sur la réalisation d'infrastructures gazières et électriques d'un montant estimé à 4,6 milliards de dollars. 

En septembre dernier, le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak, les géants Gazprom et Novatek négociaient des contrats de gaz naturel liquéfié au Maroc. Il évoquait également l’intérêt des entreprises russes pour les projets gaziers du royaume, dont le gazoduc Maroc-Nigeria.

L’enjeu est gros et un deal gazier entre le Maroc et la Russie pourrait être extrêmement intéressant pour les deux parties. En dehors des infrastructures, le Maroc entend importer au moins 5 milliards de m3 dans le cadre de son nouveau plan gazier. Ce dernier, qui anticipe la fin du contrat de fourniture actuel avec l’Algérie en 2021, prévoit toute une stratégie d’intégration du gaz naturel liquéfié dans le mix énergétique national. 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 11/10/2017 à 12h38