Ahmed Addioui, président de l’Association des producteurs des viandes de volailles (APV) et également vice-président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) attire l’attention sur le statut fiscal de l’éleveur avicole.
Ce dernier, fait-il constater, est perçu comme un grossiste de volailles et non pas comme un producteur agricole d’un point de vue fiscal. Depuis plusieurs années, les éleveurs de volailles réclament un statut fiscal identique à celui réservé aux éleveurs d’ovins ou de caprins. «Nous sommes des éleveurs et non pas des industriels», insiste Addioui.
Le vice-président de la FISA pointe également du doigt la TVA appliquée sur le matériel d’équipement qui, à ses yeux, pénalise l’investissement dans le secteur avicole.Idem pour la TVA sur les ovoproduits (un ovoproduit est un terme administratif désignant une transformation agroalimentaire dérivée de l'œuf). «Ces opérateurs qui produisent des œufs accouvés destinés à l’agro-industrie sont taxés à 10%, ce qui se répercute sur le prix de revient.Nous demandons la suppression de la TVA à l’instar d’autres secteurs», soutient Addioui.
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Le président de l’Association des producteurs des viandes de volailles dresse un panorama chiffré du secteur avicole au Maroc. Ainsi, on apprend que:
- Le secteur a produit en 2018 environ 690.000 tonnes de viande blanche et pas moins de 6 milliards d’œufs de consommation.- La consommation par habitant et par an au Maroc est passée de 3 à 20 kg de viande blanche et de 30 à 190 œufs entre 1970 et 2018.- Le secteur emploie plus de 600.000 personnes, dont la plupart résident en milieu rural.