Fraîchement nommé à la tête de la commission «Financement et délais de paiement», Hammad Kassal retient au moins trois aspects hautement importants pour l’entreprise. «Pour soumissionner à un marché public, les entrepreneurs étaient contraints de présenter les mêmes documents que ceux fournis lors de précédentes soumissions à plusieurs autres administrations», note Kassal, joint par téléphone à la sortie de la réception présidée lundi au palais Marchane par le roi Mohammed VI.
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Cette situation va dorénavant changer. En effet, le roi a incité dans son discours à la mise en place d’un dispositif juridique empêchant toute administration publique de demander à un investisseur potentiel, des documents ou des informations qui sont déjà en possession d’une autre administration publique. «C’est, en effet, aux services publics qu’il revient d’organiser un échange coordonné des informations, grâce au recours à l’informatique et aux nouvelles technologies», lit-on dans le discours d’Al Hoceima. C’est une mesure révolutionnaire pour les entreprises, en particulier les PME, soutient Hammad Kassal, dans la mesure où les soumissions répétitives aux marchés publics leur coûtaient cher en termes de procédures, légalisations, temps, etc.
Autre mesure saluée par l’ancien président de la fédération des PME/PMI au sein de la confédération patronale, celle installant le mécanisme de «décision à la majorité des membres présents» de la commission régionale unifiée de l’investissement, en remplacement de la règle d’unanimité actuellement en vigueur, ce qui va permettre de mettre un terme aux blocages et aux prétextes invoqués par certains départements ministériels. Il en est de même pour le dispositif évoqué dans le discours royal, accordant un délai maximal à certaines administrations pour répondre aux demandes qui leur sont adressées dans le domaine de l’investissement, tout en établissant que l’absence de réponse dans ce délai tient lieu d’approbation. «Ces mesures sont extrêmement importantes pour activer et fluidifier le process d’approbation et de réalisation des projets d’investissement», se réjouit Kassal.
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Le président de la commission «Financement et délais de paiement» accueille avec enthousiasme l’appel royal à une mise à jour des programmes d’accompagnement destinés aux entreprises, en particulier ceux visant la facilitation de leur accès au financement, la formation et la mise à niveau de leurs ressources humaines, en portant une attention particulière aux PME. «Nous devons trouver des financements alternatifs pour les TPME qui n’arrivent pas à se financer sur le marché bancaire. C’est l’un des sujets sur lesquels nous allons travailler au sein de la commission Financement. Il s’agit de repenser l’environnement juridique et fiscal de tous les mécanismes censés booster le financement des start-up et des PME au Maroc», affirme Hammad Kassal.