Vidéos. Procès Bouachrine: derniers rebondissements

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Les témoins-clés dans l'affaire de Taoufik Bouachrine, accusé d'agressions sexuelles et de traite d'êtres humains, ont été ramenés de force hier mercredi 6 Juin à la cour d'appel de Casablanca. Voici ce qui s'est passé lors de cette audience marathonienne.

Le 07/06/2018 à 13h53

Nouveaux rebondissements dans le procès du journaliste Taoufik Bouachrine, propriétaire d’Akhbar Al Yaoum. Lors de l’audience qui a démarré mercredi 6 juin à 22 heures et s’est poursuivie jusqu'à jeudi 7 juin à 4 heures du matin, les deux témoins clés dans ce dossier ont été ramenés de force.

Après avoir refusé de se rendre au tribunal pour regarder les vidéos et apporter son témoignage, H.B, la rédactrice en chef d’Al Yaoum 24, a été escortée jusqu’à la Cour d’appel de Casablanca. Durant cette audience, elle a nié en bloc tout ce qu’on lui reproche, à savoir avoir subi des agressions sexuelles de la part de Taoufik Bouachrine. «Pourtant, elle avait signé son PV où elle avouait ces faits. Nous lui avons donc dit, alors vous avez fait part d’un faux témoignage?», déclare Habib Hajji, l’avocat des plaignantes à le360.

A Son tour, Mohammed Hassouni Kerrout, l’autre avocat des plaignantes déclare à son tour que la déclarante H.B a regardé les vidéos et nie qu’elle y figure. « Ce ne sont pas des comportements sexuels à proprement parler, ce sont des étreintes… mais elle nie que ce soit elle » ajoute l’avocat.

Une deuxième déclarante: A. H a également été ramenée de force à l’audience d’hier soir. «Conscience professionnelle et sincérité dans la diffusion de l’information», se contentera de prononcer la journaliste devant les caméras à son arrivée à la Cour d’appel de Casablanca. A.H se trouvait dans le coffre de la voiture de H.B, la première plaignante. La voiture était stationnée dans le parking devant la maison de l’avocat du prévenant Mohammed Ziane. «C’est inadmissible. S’il s’avère que la déclarante se trouvait chez Maître Ziane, il devrait être poursuivi», estime Abdelfetah Zahrach, l’avocat des plaignantes.

A.H a refusé de voir les vidéos où son apparition serait avérée. Un mouchoir cachant ses yeux, et un hochement de la tête sera son unique réaction devant le juge et les avocats.

Pour l’avoir trouvé dans le coffre de la voiture de H.B, le procureur général du roi à Rabat, a demandé son placement en garde à vue.

Par Fatima Zhra Elkarzabi et Khadija Sebbar
Le 07/06/2018 à 13h53