«Cela fait quatre ans que je suis au centre Tit Mellil. Ma famille et mes proches m’ont abandonnée après m'avoir dépossédé de ma maison et d’un lot de terrain. Je suis au centre et je me sens bien, car j’ai trouvé la paix de l’âme. J’ai été privée de mes parents et de mes frères, mais ici j’ai trouvé compensation. Et l’amour que j’ai trouvé ici, je ne l’ai vécu nulle part ailleurs», confie à le360 une pensionnaire les larmes aux yeux.
A Tit Mellil, ce sont plusieurs destins croisés. Chaque pensionnaire a sa propre histoire.
Un autre témoignage ne laisse pas indifférent. Celui d’une femme chassée de la maison par son fils: «Je suis à Tit Mellil depuis le ramadan dernier. Mon fils m’a jetée à la rue. Il a pris position pour sa femme qui ne tolérait pas ma présence avec eux à la maison. Mon fils sait que je suis là, mais il ne vient jamais me voir. J’ai passé plusieurs jours dans la rue avant que des gens me dirigent vers ce centre».
Les témoignages des pensionnaires du centre de bienfaisance de Tit Mellil sont révélateurs. Faute de ressources stables, ces hommes et ces femmes sont devenus persona non grata. «J’ai trois fils, mais ils ne voulaient plus de moi parce que leur maman m’a expulsé de la maison que j’avais achetée moi-même et que j’ai eu le malheur de la lui céder. J’ai vécu longtemps dans la rue avant de venir ici», témoigne un autre pensionnaire.
Moulay Hassan Alaoui, responsable du centre, estime: «Il est fort regrettable que des personnes abandonnent leurs proches et les laissent en proie à la solitude», regrette-t-il.