Vidéo. Casablanca: un Aïd calme dans les artères de la ville, sous les contraintes sanitaires dues au Covid-19

DR

Dimanche dernier à minuit, des mesures de restriction ont été appliquées dans plusieurs villes marocaines, dont Casablanca. Quel effet cela a-t-il eu sur le déroulement de l’Aïd Al-Adha ce vendredi 31 juillet 2020 dans la métropole ? Eléments de réponse dans ce reportage.

Le 31/07/2020 à 16h31

La fête du sacrifice tombe cette année en pleine crise du Covid-19, qui s'accompagne de son cortège de conséquences sanitaires, économiques et sociales.

A Casablanca, l’interdiction de quitter ou d’accéder à la ville, sauf en cas de déplacement professionnel ou de besoins médicaux urgents, a contraint une partie des riverains à passer ce jour de fête religieuse loin de leur famille, une situation qui a pu être remarquée en observant les principales artères de la ville.

A Casablanca, métropole de plus de 3 millions d’habitants, comme dans le reste du Maroc, l’Aïd-El-Kébir est synonyme de convivialité, de visites familiales et surtout de moments de partage.

Hélas, en ces temps de pandémie, le climat semble assez tendu, la circulation, piétonne comme à bord de véhicules ou de motocyclettes, est moins importante que d’habitude. Toutefois, des différences en fonction des quartiers ont pu être notées.

Ainsi, sur le boulevard d’Anfa, dans les quartiers Gauthier et Racine, les rues sont restées quasi-désertes, les habitants semblent être restés confinés chez eux. Le360 a toutefois pu apercevoir, de temps à autre, quelques bouchers qui se rendaient chez leurs clients pour le rite du sacrifice de l’Aïd.

En revanche, dans plusieurs quartiers populaires, surtout aux alentours de l’ancienne médina, l’ambiance est plutôt plus conviviale. Les jeunes ont passé leur journée au bas de leur habitation, devant des barbecues improvisés où têtes et pattes de moutons grillaient, installations qui ont le plus souvent été mises en place dans les coins des rues de ces quartiers dès la veille de ce jour de fête.

Par ailleurs, la décision du ministère des Habous et des affaires islamiques d’interdire la prière collective en ce jour dans les mosquées, en raison de la nécessité de maîtriser l’évolution du Covid-19, a, de son côté, beaucoup limité les déplacements.

L'Aïd Al-Adha, la plus grande fête de l'islam, s’est certes déroulée cette année dans un contexte très particulier. Toutefois, les Marocains, comme à leur habitude, ont su s'adapter et ont tout de même célébré cette fête malgré des contraintes sans précédent.

Par Saad Zouhri
Le 31/07/2020 à 16h31