Dans un communiqué diffusé hier, mercredi 28 janvier, les signataires, composés entres autres du collectif Papiers pour Tous, de l’organisation démocratique du Travail-Immigrés (ODT-I) et du conseil des Migrants Subsahariens au Maroc (CMSM) attirent l’attention des autorités marocaines sur certains aspects techniques et administratifs, qui risqueraient d’exclure ou d’entraver l’accès d’une grande partie de la population migrante à la vaccination contre le Covid-19.
«La majorité des migrants ne sont pas en mesure de s’inscrire sur la plateforme www.liqahcorona.ma en l’absence d’un titre de séjour valide comme l’exige le formulaire en ligne, et se verraient de facto exclus de cette opération de vaccination», précise le communiqué.
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Les catégories de migrants qui craignent cette exclusion sont surtout ceux dont le titre de séjour a déjà expiré, et n'a pas été renouvelé à ce jour, ceux qui ne sont en possession d’aucun titre de séjour, et dont la demande de régularisation a été rejetée, lors des deux vagues de régularisation, en 2014, ou en 2017, ceux qui ne sont en possession d’aucun titre de séjour et qui n’ont pas déposé de demandes de régularisation lors de ces deux années.
Les migrants également concernés par cette éventuelle exclusion de l'opération de vaccination sont aussi ceux qui sont entrés sur le territoire marocain après la deuxième opération exceptionnelle de régularisation des étrangers en 2017, et enfin, les migrant.e.s installé.e.s dans des zones non urbaines, et qui vivent presque en autarcie dans les forêts et les montagnes, précise le courrier du collectif des ONG.
Les signataires de cette lettre appellent donc les autorités marocaines instaurer des mesures adaptées qui prennent en considération la spécificité de cette catégorie de la population, et à faire preuve de plus de flexibilité afin de faire bénéficier tous les migrants qui le souhaitent de cette opération nationale de vaccination.
