Les familles marocaines continuent d’afficher un pessimisme soutenu face à la détérioration de leur niveau de vie. Comme ce fut le cas les années précédentes, une grande partie des ménages se rabat sur l’épargne constituée ou contracte des crédits pour subvenir à ses besoins quotidiens.
Selon la dernière enquête menée par le Haut commissariat au plan (HCP), 32,5% des ménages marocains considèrent que leur niveau de vie n’a cessé de se dégrader durant les douze derniers mois, 30,4% estiment qu’il a été maintenu à son niveau et 31,1% affirment que leur situation s’est améliorée.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte dans son édition du mercredi 18 juillet que les familles marocaines trouvent toujours d’énormes difficultés à équilibrer leur budget face à une crise de plus en plus aigue. Du coup, elles sont contraintes de puiser dans leur épargne, à raison de 29,5%, ou de contracter des prêts pour couvrir les dépenses quotidiennes. Toujours selon l’enquête du HCP, 65,1% des ménages affirment que leurs revenus arrivent à couvrir leurs dépenses. Cependant, seuls 28,2% estiment que leur situation financière s’est améliorée lors des douze derniers mois contre 13% qui considèrent qu’elle s’est dégradée.
Concernant les douze prochains mois, le HCP indique que 37% des ménages prévoient l’amélioration de leur situation financière contre 8,8% qui pensent le contraire. Ce qui impactera négativement l’épargne, puisque seuls 21% d'entre eux affirment pouvoir mettre de l’argent de côté. Et pour cause, 88,4% d’entre eux affirment que les prix des produits alimentaires ont augmenté pendant la deuxième partie de cette année et 84, 2% prévoient que cette tendance haussière se poursuivra pendant les douze prochains mois.
Le même pessimisme s’empare des familles en ce qui concerne les opportunités de travail: 74,5% d’entre elles considèrent que la masse des chômeurs va s’accroitre. Du coup, la plupart des personnes sondées (54,9%) déclarent que la conjoncture ne permet pas d’acheter des produits durables contre 29,1% d’entre elles qui pensent le contraire.