Transport: la colère des professionnels gronde, le ministère temporise

Des camions de transport routier.

Des camions de transport routier. . DR

Revue de presseKiosque360.Le mouvement de grève prévu par différentes centrales syndicales ce lundi ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté des transporteurs. Cependant, si certaines associations semblent reculer, d’autres sont déterminées à mettre le gouvernement face à ses responsabilités.

Le 28/10/2018 à 21h36

Il se pourrait que cette journée connaisse une perturbation sensible dans l’acheminement des marchandises à cause de la grève à laquelle ont appelé des professionnels du secteur, ce lundi, en réaction à la récente hausse du prix du carburant, une augmentation qui n’a pas été couplée, selon eux, de mesures d’accompagnement permettant de maitriser le coût de leurs prestations, sans répercussion abusive sur le porte-monnaie des ménages.

Dans son édition de ce lundi 29 octobre, Assabah annonce que certaines associations de transporteurs ont décidé de ne pas participer à ce mouvement, préférant donner au gouvernement le temps d’étudier leur dossier revendicatif. En revanche, d’autres associations, comme l’Organisation démocratique des professionnels du transport, semblent trouver dans cette action de protestation une occasion de rappeler au gouvernement ses engagements concernant le soutien promis au lendemain de la suppression des subventions, poursuit le journal, citant Mustapha Chaoune, secrétaire général de cette organisation de transporteur.

Le journal arabophone signale que près de 1.500 professionnels ont annoncé leur débrayage en ce lundi, ajoutant que 21 villes et centres urbains, dont Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech et Fès ont connu la semaine dernière des échauffourées entre des propriétaires de camions ou de pickup et des camionneurs organisant des sit-in à l’entrée des marchés de gros. 

Pour le secrétaire général Mustapha Chaoune, cité par Assabah, ces manifestations de colère sont l’expression du malaise que vit le secteur et du refus de dialogue du ministère de tutelle, indifférent, selon lui, aux appels récurrents des professionnels pour un dialogue sérieux car ne disposant pas de vision.

Par Said Fathallah
Le 28/10/2018 à 21h36