Tanger: des médecins étrangers dans un centre de santé publique

Docteur en médecine, stéthoscope autour du cou. 

Docteur en médecine, stéthoscope autour du cou.  . DR

Revue de presseKiosque360. A Tanger, le ministère de la Santé compte recruter des médecins étrangers pour combler le déficit en ressources humaines dont souffre l'un des centres médicaux de la région. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 04/10/2022 à 19h15

Le recrutement de médecins étrangers devrait bientôt devenir une réalité dans la région de Tanger. C’est en tout cas ce qu’a consigné le ministère de la Santé dans un rapport interne dont le contenu est révélé par Al Akhbar dans son édition du mercredi 5 octobre.

D’après le journal, le département de la Santé cherche à combler un déficit en ressources humaines constaté au niveau d’un centre médical situé dans la région et semblant souffrir d’une vague de «désertion» qui touche non seulement les médecins, mais également les infirmiers. Mais ce que relève aussi Al Akhbar, c’est que cette situation s’explique surtout par le fait que le centre en question souffre d’un grave déficit en équipements médicaux, ce qui ne permet pas l’exercice de la médecine dans des conditions appropriées. C’est ce qui aurait poussé le personnel à rendre le tablier et déserter les lieux.

Quoi qu'il en soit, le rapport semble se concentrer sur la problématique du manque de professionnels de la santé dans la région de Tanger, un problème décrit comme structurel et auquel le département de tutelle souhaite remédier. C’est pourquoi il compte ouvrir les candidatures aux étrangers pour combler, dans un premier temps, le déficit constaté au niveau du centre médical en question.

Ce dernier couvre, selon la même source, une population de près de 7.000 habitants. Ce sont des plaintes de ces derniers, remontées au ministère, qui ont poussé la tutelle à réagir en établissant un diagnostic, avant de décider de recruter du personnel, quitte à faire appel à des étrangers. En attendant, les habitants prennent leur mal en patience, face à l’absence de tout médecin apte à les prendre en charge au sein de ce centre où 945 enfants suivent leur programme de vaccination, selon les dernières statistiques disponibles. De même, 45 femmes enceintes y font leur suivi médical, tandis que 90 diabétiques y étaient jusque-là pris en charge. A cela s’ajoutent 1.438 consultations médicales dispensées chaque année au profit des populations locales.

Par Fayza Senhaji
Le 04/10/2022 à 19h15