Tamek veut interdire la «gouffa» dans les prisons

Mohamed Saleh Tamek, Délégué général de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion.

Mohamed Saleh Tamek, Délégué général de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion.

Revue de presseKiosque360. Après avoir confié l’alimentation des détenus à une entreprise privée, la Délégation générale à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion veut interdire le panier de nourriture apportée par les proches (gouffa). Une décision qui pourrait entrer en vigueur avant fin 2017.

Le 25/05/2017 à 21h26

C’est lors d’un exposé à la Chambre des conseillers, mercredi 24 mai, que Mohamed Salah Tamek, délégué général de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion, en a fait l’annonce. Al Massae, dans son édition de ce vendredi 26 mai, rapporte que l’interdiction de la «gouffa» dans les prisons marocaines pourrait être généralisée à tous les centres pénitentiaires après avoir concerné dans un premier temps 11 prisons.

«Mais, ajoute le journal, la Délégation générale à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion prendra en considération la symbolique de la «gouffa» et sa portée émotionnelle surtout lors d’occasions spéciales comme les fêtes religieuses».

Tamek a affirmé devant la deuxième chambre que cette décision allait de pair avec la qualité des repas servis aux détenus. L’alimentation des prisonniers ayant été confiée au traiteur Rahal. «Après avoir été initiée en 2015, cette expérience a été généralisée à toutes les prisons l’an dernier. La qualité des repas a connu une nette amélioration, selon une expertise et les témoignages des prisonniers», affirme le délégué général de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion, cité par Al Massae.

Par ailleurs, Mohamed Salah Tamek a mis en garde contre le surpeuplement des prisons qui comptent actuellement 80.000 détenus. Un état de fait qui, selon lui, affecte les efforts de la Délégation générale à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion. Il a également pointé du doigt la faiblesse du budget consacré à son administration, lequel ne suit pas l’évolution de la population carcérale qui a atteint cette année un record.

Par Khalid Mesfioui
Le 25/05/2017 à 21h26