Société: médecine, prostitution et avortement font-ils bon ménage?

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Revue de presseKiosque360. La police judiciaire de Rabat vient de démanteler un trafic inédit impliquant un cabinet médical à triple fonction où se pratiquaient consultations médicales, débauche et interruptions volontaires de grossesse (IVG).

Le 04/08/2017 à 07h40

"Procès de médecins effectuant des IVG", titre Assabah qui nous apprend, dans son édition de ce vendredi 4 août, que ce scandale implique principalement trois médecins, à savoir un gynécologue, une anesthésiste et un médecin propriétaire d'un cabinet situé dans le quartier populaire de Yacoub Al Mansour, près de la mer.

Le procès s'ouvre ce vendredi devant le tribunal de première instance. Que reproche-t-on à ces trois médecins du point de vue judiciaire et pénal? Selon le journal, les trois médecins sont poursuivis pour avortement illégal. Quant à la quatrième personne, il s'agit d'une entremetteuse dont le rôle consistait à offrir ses services aux femmes enceintes contraintes d'avorter clandestinement dans des "conditions inappropriées". Cette femme est également accusée d'avoir fait de ce cabinet médical un lieu de prostitution, selon Assabah qui, citant une "source proche de ce dossier", ajoute que le principal accusé, le gynécologue, a pratiqué, durant 40 ans, des "avortements illégaux".

Le démantèlement a été "le fruit d'un rapport de la police ordonné par le Parquet". Le dernier cas d'IVG aurait été relevé il y a de cela trois jours, lorsque la police a arrêté un couple sortant du cabinet médical. "Ce couple, d'après Assabah, a reconnu spontanément les faits". L'entremetteuse a fini, elle aussi, dans les mailles du filet. 

Lors de la perquisition du cabinet médical, la police a saisi une liste de noms de huit femmes soupçonnées d'avoir subi une IVG. 

Le journal indique enfin que le médecin arrêté tout récemment dans le cabinet médical est totalement étranger à ce scandale. Il assurait seulement un intérim de deux semaines, en l'absence du gynécologue qui se trouvait en vacances en France.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 04/08/2017 à 07h40