Un crime d’une indicible cruauté a coûté la vie à une petite fille, à Sefrou. Jeudi matin, des habitants de cette ville paisible, alertés par la pestilence que dégageait un sac en plastique, ont fait la macabre découverte et informé les autorités, affirme Al Akhbar dans son édition de ce week-end du 8-9 juillet.
Selon Al Akhbar, les premiers éléments de l’enquête indiquent qu’il s’agit des parties du corps d’une fillette de moins 10 ans, non-identifiée. L’état de décomposition montre que le meurtre a été commis depuis plusieurs jours. Le meurtrier a impitoyablement démembré sa victime avant de mettre son tronc dans un sac en plastique qu’il a jeté sous un arbre, dans un endroit peu fréquenté. Le quotidien ajoute que l’enquête devrait révéler le sort réservé aux parties manquantes du petit corps. Celles retrouvées ont été envoyées à la morgue, une fois les prélèvements nécessaires à l’enquête effectués et envoyés au laboratoire, sachant que les enquêteurs n’excluent pas l’hypothèse d’une agression sexuelle.
Par ailleurs, des sources locales ont déclaré à Al Akhbar qu’une famille résidant au quartier populaire El Kasba à Sefrou avait déposé, lundi dernier, auprès de la police un avis de disparition de leur fille âgée de 6 ans qui n’a toujours pas été retrouvée. C’est d’ailleurs un cauchemar que vit cette famille depuis la disparition de son enfant et la découverte du corps, une tragédie à laquelle Al Massae consacre sa Une. La famille de la disparue, convaincue que le cadavre est celui de sa fille, n’a pas pu obtenir l’autorisation de l’administration de l’hôpital Mohammed V pour identifier le cadavre. Ce refus a été à l’origine de plusieurs manifestations organisées par la famille et ses amis avec le soutien des organisations des Droits de l’Homme. Les manifestants ont parcouru les artères de la ville en partant de l’hôpital vers la préfecture et l’hôtel de ville qui abrite les festivités de la 97ème édition du Festival des cerises.
Al Massae affirme qu’un cordonnier a été arrêté par la police judiciaire et envoyé à Fès. La mère de la victime, désormais identifiée, a déclaré à la police avoir déjà porté plainte, pour agression sexuelle sur sa petite fille, contre le mis en cause qui avait été acquitté par le tribunal. Des sources locales ont indiqué à Le360 que la petite fille, orpheline de père, vivait dans la précarité avec sa mère atteinte d’un léger retard mental.