Scandale sexuel dans une école à Kénitra: le professeur, impuni, fanfaronne

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Revue de presseKiosque360. Le professeur qui, depuis des années, abusait sexuellement de ses élèves, au vu et au su de ses responsables hiérarchiques, est toujours en liberté. Il se permet même de faire des sorties médiatiques.

Le 18/10/2018 à 20h53

Tiré de l’anonymat par les accusations portées contre lui pour abus sexuels sur ses élèves, le professeur et militant associatif de Kénitra est sorti de son silence pour reconnaître les faits, tout en affirmant trouver «normal» de ne pas avoir été poursuivi. La «hchouma» aurait-elle eu raison des velléités de dénonciation et de lutte contre des abus sexuels commis, de surcroît, par un professeur sur des jeunes collégiennes?

Dans son édition de vendredi 19 octobre, le journal Al Akhbar, qui avait révélé ce scandale, revient sur cette affaire pour donner la parole au professeur en question, qui a réagi à la médiatisation de ses exploits par un «droit de réponse». Le mis en cause reconnaît avoir lui-même filmé, avec sa camera numérique, des scènes d’orgies le mettant en scène avec ses victimes, de pauvres jeunes filles sans défense et psychologiquement fragiles, rapporte le journal. Al Akhbar ajoute que les déviations sexuelles du professeur étaient bel et bien connues de ses responsables hiérarchiques. Un responsable de la Direction régionale de l’Education nationale aurait même affirmé au journal arabophone que le mis en cause avait déjà été interrogé par la police, avant d'être innocenté et libéré. Le tribunal avait en effet considéré comme abusive la plainte que son épouse avait portée contre lui. Ces faits ont d'ailleurs été confirmés, dans sa réponse au journal, par le professeur.

Cette affaire n’a pas manqué de soulever certaines interrogations dans l’esprit des parents d’élèves, inquiets de l’immunité dont jouit ce professeur qui continue de vaquer à ses occupations en toute quiétude et peut récidiver à tout moment. Le journal ajoute que le professeur abusait non seulement de ses élèves, mais aussi de ses collègues.

Par Said Fathallah
Le 18/10/2018 à 20h53