Les médecins du secteur public organisent une marche nationale ce lundi 29 avril à Rabat, habillés en blouses noires. Ils observeront également un sit-in de protestation devant les locaux du ministère de la Santé et devant le Parlement, relève le quotidien Al Massae dans son édition du même jour. Ce faisant, ils passent à un stade avancé dans leur programme de protestation entamée il y a plusieurs mois.
Le programme comporte également une grève nationale de 48 heures, les 29 et 30 avril, ainsi qu’un autre débrayage de même nature les 2 et 3 mai, précise le journal. Naturellement, la grève ne devrait pas toucher les services des urgences et de réanimation, comme le veut l’usage. Ce n’est pas tout, les praticiens du secteur public ont également décidé de s’abstenir de pratiquer ce qu’il appellent des «opérations anarchiques», c’est-à-dire lorsque les conditions nécessaires ne sont pas réunies et les normes pas appliquées pour un acte chirurgical sans danger.
Entre autres points que compte leur cahier revendicatif, l’accès à l’indice 509 de l’échelle de rémunération prévue par le statut de la fonction publique, avec les indemnités, les primes et les gratifications qui vont avec. Cela en plus, bien sûr, de la mise en place des conditions optimales à même de garantir une meilleure offre de soins aux citoyens.
Toujours dans le cadre de ce programme, le syndicat des médecins du secteur public projette, pour sa part, de présenter les résultats d’une étude qu’il a réalisée sur la migration des praticiens qui sont partis s’installer définitivement à l’étranger. Justement, relève pour sa part le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du lundi 29 avril, cette dernière série de protestations intervient au moment où des dizaines de médecins viennent de déposer leur démission. La dernière vague à avoir décidé de quitter la fonction publique compte 132 médecins dans la région de Khénifra-Beni Mellal, relève le quotidien.
Peu auparavant, ce sont pas moins de 305 praticiens qui ont rendu leur tablier, vidant ainsi les hôpitaux et autres centres de santé dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Cela s’est passé il y a un peu plus d’une semaine, précise Al Ahdath Al Maghribia. D’après le syndicat des médecins du secteur public, c’est tout le secteur, déjà en dégradation continue, qui va connaître un arrêt cardiaque si le gouvernement continue à ignorer leurs revendications.