Santé: 3 médecins pour 2.000 Marocains

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Revue de presseKiosque360. Les rapports épinglant les dysfonctionnements du service public, particulièrement l’enseignement et la santé, se multiplient et se ressemblent. Le dernier en date a été élaboré par le groupe de travail thématique chargé de l’évaluation du service public. Les détails.

Le 23/07/2018 à 23h24

C’est un tableau noir que dresse le rapport sur le service public, élaboré par le groupe de travail thématique chargé de la préparation de la séance annuelle réservée à l’évaluation des politiques publiques, rapporte Assabah dans son édition de ce mardi 24 juillet, précisant que les secteurs de la santé et de l’enseignement ont été vivement critiqués.

Pour étayer ce diagnostic, Assabah puise dans les données et chiffres contenus dans ce rapport. On apprend ainsi que les Marocains souffrent d’un manque d’accès aux services de santé, avec le chiffre dérisoire de 0,6 consultation médicale annuelle par habitant.

Autre donnée révélatrice de la réalité du secteur de la santé: le manque des ressources humaines, avec un chiffre parlant de 3 médecins pour 2.000 habitants. Un déficit qui devrait s’accentuer dans les années à venir à cause du manque de postes budgétaires alloués au secteur.

A cela s’ajoute la faiblesse de la capacité d’accueil dans les établissements hospitaliers, avec un lit pour 1.000 habitants, qui se conjugue à celle des infrastructures et des ressources, notamment aux services des urgences de plusieurs hôpitaux. Selon le rapport, l’offre médicale actuelle est en-deçà des besoins pour certaines maladies comme le diabète, le cancer, l’insuffisance rénale, les affections psychiatriques et cardiologiques.

Assabah rapporte des chiffres alarmants concernant le secteur de l’enseignement. Le journal affirme, en se basant sur les données chiffrées du rapport de la deuxième Chambre, que 218.141 élèves ont quitté les bancs de l’école durant la dernière année scolaire. Les élèves qui ont atteint le niveau secondaire, quant à eux, ne dépassent pas les 28%.

Assabah estime que cette situation est due, entre autres, au manque de capacité d’accueil des établissements scolaires, mais aussi au non-déboursement des aides allouées aux familles dans le cadre du programme «Tissir», au retard que prend la distribution des fournitures scolaires dans le cadre de l’initiative royale «Un million de cartables» et au manque des ressources humaines, bien que les fonctionnaires de l’enseignement représentent le tiers des fonctionnaires du secteur public.

Par Zineb El Ouilani
Le 23/07/2018 à 23h24