La ville de Safi vit, depuis plusieurs semaines, dans l’obscurité à cause de la négligence et de l’absence d’entretien de l’éclairage public au moment où la cité connaît une grande affluence de touristes. Le conseil de la commune dirigé par le PJD est aux abonnés absents, puisque son président Abdeljalil Labdaoui et ses deux principaux collaborateurs sont partis en vacances. Le problème de l’éclairage a coïncidé avec la démission du chef du service d’entretien, qui fut remplacé par un nouveau responsable affilié au syndicat du parti islamiste.
Selon certaines sources, la commune ne dispose pas du budget réservé à l’entretien et à la rénovation du réseau de l’éclairage public. Le conseil de la ville a en effet annulé un contrat d’entretien supervisé par la RADEES (Régie autonome intercommunale de distribution d’eau et d’électricité) d’un montant annuel de 3 millions de dirhams. Mais les dirigeants de la ville n’ont pas pu assurer l’achat de matériel, ni fournir les compétences et encore moins trouver les moyens de financement des appels d’offre pour l’achat des lampadaires.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 8 août, que le réseau d’éclairage public de la ville de Safi se trouve dans un état de délabrement total, puisqu’il n’a pas été rénové depuis 30 ans. Pis encore, le conseil de la ville n’a pu s’acquitter des factures d’électricité à cause de son déficit financier et de son surendettement. Pourtant, en 2008, la commune avait signé avec la RADEES, sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, un accord qui l’oblige à ne plus accumuler de dettes d’eau et d’électricité. L’accord est resté lettre morte et les factures impayées d’électricité et d’assainissement ont atteint la somme de 6.700.000 dirhams.
Du coup, les créances dues par la commune urbaine de Safi à la RADEES représentent 98% du total des dettes de toutes les communes rurales relevant de la province de Safi. Les documents comptables de la RADESS révèlent que le total des factures d’eau et d’électricité impayées en 2018 s’élève à 1.800.000 dirhams. Mais le conseil de la commune ne s’est acquitté, à ce jour, que de la somme de 470.000 dirhams.








