Rapport: 14% des adolescents marocains disent avoir pensé au suicide

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Revue de presseKiosque360. Selon les données de l’ONG «Sourire de Reda», 14% des adolescents âgés de 13 à 15 ans avouent avoir déjà pensé au suicide. Un chiffre qui a de quoi interpeller pouvoirs publics et société civile.

Le 09/02/2021 à 18h11

Ce sont des données qui ont de quoi interpeller les pouvoirs publics, mais également la société civile et les citoyens. De plus en plus de jeunes adolescents reconnaissent avoir récemment pensé au suicide, particulièrement dans le contexte difficile que l’on a vécu en 2020 avec le confinement.

Dans son édition du mercredi 10 février, Assabah reprend les résultats du dernier rapport de l’ONG 'Sourire de Reda" relatif à la santé psychologique des jeunes. On y apprend, par exemple, que 14% des adolescents âgés de 13 à 15 ans reconnaissent avoir déjà pensé au suicide. C’est ce qui ressort, en tout cas, d’un sondage sur le site web de l’ONG.

Le quotidien souligne également que le rapport révèle que, durant le confinement, la hot-line "Stop au silence" mise en place pour aider les jeunes en difficulté a connu une hausse de 92% du nombre d’appels reçus. Ce chiffre témoigne, selon l’ONG qui fait de la lutte contre le suicide des jeunes son cheval de bataille, de l’impact qu’a eu la crise sanitaire sur le moral des jeunes, ainsi que sur leur mode de vie.

Les discussions avec les jeunes adolescents qui ont sollicité "Sourire de Reda" ont permis de relever que beaucoup d'entre eux ne se sentaient pas à l’aise dans ce contexte d'urgence sanitaire, surtout que le confinement a eu pour conséquence de les éloigner de leurs amis et proches. Certains d’entre eux se sont également plaints d’être obligés de se confiner avec des personnes qui ne les traitent pas forcément bien.

Autre enseignement à tirer de ce rapport, selon Assabah: l’impact psychologique sur les jeunes de l’arrêt brutal des activités sportives et culturelles, particulièrement celles exercées en dehors du foyer familial. De plus, le contexte de l’année 2020 a également été propice à l’augmentation des cas de cyber-harcèlement dont sont victimes les jeunes, d’autant que ceux-ci se retrouvent à passer encore plus de temps devant leurs écrans.

En conclusion, et comme le souligne Assabah, les données de ce rapport, ainsi que les statistiques relatives aux cas de suicides enregistrés dans le Royaume ces dernières années, appellent aujourd’hui, et plus que jamais, à une étude approfondie de la question pour bien cerner les causes et prévenir les drames à l’avenir.

Par Fayza Senhaji
Le 09/02/2021 à 18h11