Pollution: le spectre du cancer plane sur la ville de Kenitra

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Revue de presseKiosque360. Une députée du PPS a adressé une question écrite à la ministre de la Transition énergétique l’interrogeant sur les mesures prises pour mettre fin à la poussière noire qui menace la santé de la population de Kenitra. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 06/01/2022 à 21h23

Les habitants de Kenitra se plaignent depuis des années de cette poussière noire qui se colle sur les toits, les fenêtres des maisons et dans les espaces publics. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 7 janvier, que cette pollution d’origine industrielle cause des dégâts environnementaux et sanitaire graves. Les acteurs de la société civile ont constaté une augmentation sensible des pathologies respiratoires infectieuses et de l’asthme, notamment chez les enfants.

Pour leur part, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur ce phénomène environemental grave qui, disent-ils, risque de provoquer des cancers du poumon au sein de la population. Plus gravissime est le silence des pouvoirs publics qui n’ont jamais essayé de juguler cette pollution à cause «d’un lobby industriel qui engrange des bénéfices colossaux aux dépens de la santé des habitants». Face à ce silence complice, un collectif d’avocats dirigé par maitre Mohamed Haddach a porté plainte contre l’unité industrielle qui dégage cette poussière noire.

Le quotidien Assabah rapporte que les parlementaires qui représentent la province n’ont jamais évoqué ce problème devant l’institution législative. Finalement, c’est une députée d’une autre circonscription, Nadia Touhami (PPS), qui a questionné la ministre de la Transition énergétique et du développement durable sur les dégâts sanitaires de cette poussière noire. La parlementaire a, dans une question écrite, indiqué que les habitants de Kenitra vivent une situation critique suite à l’augmentation de cette poussière dégagée par les déchets d’unités industrielles et notamment par la centrale thermique.

La députée s’est interrogée sur les mesures prises pour circonscrire cette catastrophe environnementale et sanitaire sachant, dit-elle, que le Maroc a approuvé plusieurs conventions internationales qui incitent à respecter l’environnement et à mettre fin à la pollution.

Il faut rappeler que les habitants de Kenitra ont reçu de nombreuses promesses à ce sujet. Les responsables de la ville les ont informés que des ordres de juguler cette pollution ont été donnés à la direction de la centrale thermique que les habitants accusent d’être à l’origine de l’émission de la poussière noire.

Par Hassan Benadad
Le 06/01/2022 à 21h23