Depuis le début du ramadan, dans les différentes régions du pays, les prix du poisson ne cessent de flamber et, avec eux, le mécontentement des consommateurs. Ainsi, les sardines sont vendues à pas moins de 25 dirhams le kilogramme, alors que leur prix au marché de la criée, dans les ports de Casablanca et d’El Jadida, n’excède pas les 10 dirhams le kilogramme, fait remarquer Al Ahdath dans son édition de ce jeudi 24 mai.
Les sources du quotidien précisent que cette flambée des prix touche toute la palette des fruits de mer dans les différents marchés des grandes villes. D'ailleurs, les prix de certains poissons ont franchi le seuil du tolérable, ces produits étant devenus quasiment inabordables.
Comparant les prix de vente au détail et les prix pratiqués aux marchés de la criée, le quotidien relève des différences considérables. Ce circuit, indique le journal, est investi par plusieurs intermédiaires et spéculateurs qui tirent profit de toute la chaîne pour alourdir les charges répercutées, au bout du compte, sur le consommateur. Cette envolée des prix, provoquée par ces multiples pratiques d’intermédiaires et de spéculateurs, a poussé des activistes, sur les réseaux sociaux, à monter au créneau pour demander «le boycott du poisson, notamment la sardine», à l’instar d’autres produits sur le marché qui font objet de cette campagne.
Des sources à la Chambre professionnelle de la pêche maritime de Casablanca affirment au quotidien que l’intervention, à plusieurs niveaux, de spéculateurs et d’intermédiaires, est bel et bien la cause principale de cette flambée des prix du poisson. Leur intervention peut aller jusqu'à faire tripler les prix, constatent des sources professionnelles qui affirment que l’offre est, par ailleurs, largement suffisante pour répondre à la demande des consommateurs.
Tout en dénonçant cette flambée des prix qui ne leur profitent d’ailleurs pas, les professionnels ont appelé les autorités compétentes à agir vigoureusement pour assainir le circuit des pratiques de spéculation et réglementer le marché en imposant des prix raisonnables. Il en va de l’intérêt des consommateurs et des professionnels, ainsi que de la préservation du pouvoir d’achat.