Ouezzane: deux enfants succombent à des piqûres de scorpion

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Revue de presseKiosque360. Depuis le début de l’été et l’arrivée de la canicule, plusieurs morsures venimeuses mortelles ont été enregistrées dans certaines régions du Maroc. Dans la province de Ouezzane, deux enfants sont décédés suite à des piqûres de scorpion faute d’antidote dans l’hôpital provincial.

Le 02/08/2019 à 21h56

Il semble que le ministère de la Santé ne soit pas conscient de la gravité de la situation face aux décès provoqués par la multiplication des piqûres de scorpion, d’autant que les centres hospitaliers manquent terriblement d’antidote. Un autre enfant vient de s’ajouter à la triste liste des victimes de morsures venimeuses de cet arachnide. Âgé d’à peine quatre ans, cet enfant a souffert le martyr avant de rendre son dernier souffle après un parcours marathonien à la recherche d’un traitement. Selon une source proche de sa famille, l’enfant a été transporté dans un état grave au centre hospitalier d’Ain Drij pour subir les soins d’urgence.

Mais il n’a pas pu être traité faute d’antivenin et a été dirigé vers un hôpital à Rabat où il a succombé des suites de la morsure. Le pauvre enfant était venu passer ses vacances chez son grand-père dans le douar Ain Bouazza, situé dans la commune de Lajaara dans la province de Ouezzane. Selon les mêmes sources, ce drame n’est pas le premier et ne sera pas le dernier dans la province puisqu’un autre enfant a perdu la vie après avoir été piqué par un scorpion.

Le quotidien Al Massae rapporte dans son édition du samedi 3 août que face à l’absence de contrepoison, le nombre de victimes risque d’augmenter, notamment chez les enfants. Les mêmes sources indiquent que lors des deux dernières années, la province a enregistré plusieurs cas de décès d’enfants suite à des piqures de scorpion, de morsures de serpent et autres animaux venimeux. La dangerosité de ces animaux augmente avec la hausse de la température, particulièrement chez les nourrissons et les enfants de moins de 9 ans.

Malgré les protestations des familles des victimes et les acteurs associatifs pour améliorer les prestations sanitaires dans la province, la situation demeure catastrophique. D’ailleurs, la plupart des cas causés par les piqûres graves sont transférés vers les villes de Chefchaouen ou Tétouan. Autant dire que l’hôpital provincial Abou Kacem Zahraoui de Ouezzane demeure un simple «point de transit» où l’on recense les malades avant de les diriger vers d’autres centres hospitaliers.

Par Hassan Benadad
Le 02/08/2019 à 21h56